Comme les autres pilotes Red Bull – et sans doute plus que d’autres – Daniil Kvyat a dû endurer, chez Toro Rosso et surtout chez Red Bull, la pression imposée par le redouté Docteur Marko.
En cette période de confinement, le Russe en a même dit plus sur le style de management, très particulier, de l’Autrichien. Et cette pression remontait même à l’adolescence, se souvient-il…
« Helmut a exigé beaucoup de moi. Quand j’étais adolescent, il me disait parfois que si je ne m’améliorais pas lors de la course suivante, je serais viré [de la filière] pour la course suivante, et il disait qu’il ne me laisserait même pas finir l’année. »
« J’ai finalement dû m’adapter à cette exigence et c’est ce qui a fait de moi un meilleur pilote aujourd’hui. Je me souviendrai toujours de ces moments où il m’a dit que je devais m’améliorer et où, lorsque j’ai progressé, il a dit que je devais continuer dans cette voie. Au début, c’était un peu un choc, mais ensuite, c’est devenu une partie de la normalité. »
Le Docteur Marko a même fait polémique récemment, en proposant d’envoyer les pilotes dans un « camp coronavirus » afin qu’ils contractent le virus pour être immunisés… Mais Daniil Kvyat réfute cette version.
« Non, ce n’était pas exactement ça, je pense que ses mots ont été interprétés d’une mauvaise manière. Ces propos ont été tenus il y a un moment, et publiés bien après, et je pense que la différence de timing a rendu tout cela étrange. Je ne pense pas que c’était ce qu’il a voulu dire. »
Daniil Kvyat ne ressent donc aucune frustration envers le Docteur Marko, même s’il trouve le personnage complexe à saisir.
« Il est très difficile de savoir ce que pense Helmut, c’est un personnage très intéressant, très unique et aussi très exigeant. Il m’aurait toujours soutenu dans ma décision d’opter pour la solution la plus facile, mais il aurait exigé que je gagne. Et si je n’avais pas gagné, il m’aurait peut-être viré. »
La pression serait-elle alors une alliée ?
« Je pense que Helmut Marko a été le même homme avec tous les pilotes du programme Red Bull. Il a été très positif de travailler avec lui. De plus, je ne vois pas la pression comme quelque chose de négatif, elle peut être très bonne. Grâce à cela, mon mental est plus fort aujourd’hui. »