Le risque d’un Brexit sans accord, pour le 31 octobre prochain, existe toujours ; mais selon toute vraisemblance, un nouveau report devrait être accordé par les États Membres de l’UE (hors Royaume-Uni).
Le Brexit n’en finit plus de finir et place forcément les équipes de F1 (qui sont toutes basées au Royaume-Uni, à l’exception de Ferrari, Alfa Romeo et Toro Rosso) devant une situation complexe – comme l’ensemble des autres entreprises à forte dimension internationale.
Les directeurs d’écurie sont contraints de suivre l’actualité de Westminster de près. Que pensent-ils de cette situation qui demeure confuse ?
« Nous faisons simplement notre travail » commente Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1. « Nous nous préparons pour tous les scénarios possibles, que l’on peut voir à l’horizon. Dans tous les cas, ces prochains mois, il y aura des solutions en place et nous continuerons à faire la course. »
« Il faut se préparer comme toute entreprise » estime lui aussi Toto Wolff, pour Mercedes. « Pour se préparer à un impact potentiel. Il est clair que cela nous affectera en un sens, parce que notre business est du juste à temps, et nous produisons aussi des pièces en temps réel ; mais nous allons faire chauffer nos cerveaux et je pense que nous avons déjà fourni beaucoup d’efforts pour comprendre l’impact potentiel du Brexit. Nous sommes prêts à toute éventualité. »
Christian Horner, pour Red Bull, confirme aussi avoir mené des travaux préparatoires.
« Nous avons fait nos propres recherches sur les impacts potentiels du Brexit – sans ou avec accord. Et s’il y a un report, alors, je pense que le Brexit aura été ainsi comme une distraction pour nous, à certains égards. Les gens en ont assez… Ils veulent juste que ça se fasse, d’une manière ou d’une autre. C’est un peu un comedy show, la politique britannique, en ce moment. Et bien sûr, chacun poursuit des objectifs différents. Mais peu importe ce qui se passe, nous ferons avec, et nous avons mené nos propres travaux préparatoires pour toute éventualité. »
Une équipe de milieu de grille, comme Racing Point, a-t-elle aussi eu le temps et les moyens de se préparer au Brexit ?
« Nous avons dressé des plans pour le pire des cas » confirme Otmar Szafnauer, « c’est-à-dire un Brexit sans accord. Nous avons préparé des plans pour gérer cela, mais nous espérons que le meilleur des scénarios arrive. Mais seul le temps le dira. »
« Nous nous sommes bien préparés pour continuer nos activités, si le Brexit devait avoir lieu plus tôt que prévu, et même s’il a lieu sans accord. »