Sergio Pérez a finalement assuré le doublé en course pour Red Bull, hier en Italie, finissant derrière Max Verstappen et devant les Ferrari.
Le Mexicain a livré une rude bataille tout le long du Grand Prix en Lombardie : il s’est battu comme un beau diable contre George Russell, puis contre Charles Leclerc et Carlos Sainz.
Sergio Pérez est ainsi passé de ministre de la défense à ministre de l’attaque à Monza : un changement de portefeuille qui lui a donné autant de plaisir qu’un peu de frustration en course.
« Oui, c’était un combat de bout en bout, en gros. D’abord, j’ai dû dépasser George, ce qui n’était pas très facile. J’ai dû prendre l’échappatoire dans le virage 2 à plusieurs reprises. Une fois que j’ai réussi à le dépasser, l’équipe m’a dit de rentrer aux stands... mais au même tour, Carlos a fait de même, alors j’ai décidé de rester dehors, en pensant que nous pourrions étendre un peu plus le relais, pour avoir un delta de performance plus grand au niveau des pneus. »
« Mais nous risquions alors d’être ’undercuté’ par Russell... et nous nous sommes retrouvés derrière les Ferrari. Et une fois que Charles a eu le DRS derrière Carlos, il a été très difficile de le mettre sous pression. Puis après 10 tours, il a perdu le DRS de Carlos et cela a vraiment changé ma course, vous savez ? J’ai pu dépasser... mais j’ai eu quelques contacts, comme, je crois, dans le virage 4, je n’avais pas d’espace, et j’ai fini par toucher la Ferrari. »
« Heureusement, il n’y a eu aucun dégât sur notre voiture. Et puis avec Carlos aussi. C’était encore une fois une lutte très serrée, mais c’est ce à quoi on s’attend pour ces positions. »
Une des forces de la Red Bull, par rapport aux Ferrari, aura été une bien meilleure dégradation des pneus.
« Personne n’avait une idée aussi précise de la dégradation. Personne n’a vraiment fait plus de quatre tours, cinq tours en essais libres, et vous ne pouvez pas voir ce que le pneu va faire. La dégradation étant un peu plus importante et ça l’explique aussi. »
Cette probante 2e place confirmerait-elle le relatif regain de forme de Sergio Pérez ? Est-il heureux de son week-end ?
« Très heureux - mais nous avons eu un samedi terrible avec les problèmes en EL3, ce qui nous a vraiment fait reculer en qualification. Je pense donc que nous aurions pu avoir une meilleure position de départ, ce qui nous aurait certainement rapprochés de la lutte pour la victoire. »
« Mais nous avons fait beaucoup de progrès, c’est positif. Nous avons trouvé de très bons réglages, et nous avons également travaillé sur les suspensions. Et je me sens beaucoup plus à l’aise. »
Au prochain Grand Prix, à Singapour, Sergio Pérez va-t-il redevenir le "roi des circuits urbains", titre qu’il a perdu depuis ? Se sent-il de taille à briser l’incroyable série de 10 victoires de Max Verstappen au championnat ? Red Bull aura-t-elle plus ou moins d’avance sur Ferrari, Mercedes et Aston Martin F1 ?
« Je suis d’accord avec Max, je pense que ce sera un week-end où tout peut arriver, et j’espère que nous serons en mesure d’avoir un samedi très fort, parce que si vous ne partez pas en première ligne, il est très peu probable que vous ayez une chance de remporter la victoire à Singapour. Nous espérons donc pouvoir répéter ce que nous avons fait l’année dernière. »
Sergio Pérez s’était en effet imposé, l’an dernier, à Singapour.