Le Grand Prix de Belgique a longtemps été dans l’incertitude avant la diffusion du premier calendrier 2020 remanié par la FOM. Le pays souhaitait-il accueillir la Formule 1 à huis clos ? L’épreuve serait-elle annulée et repoussée à l’année prochaine ?
Finalement, les tractations entre Liberty Media ont permis à Spa d’avoir lieu. Lorsque la RTBF demande à la présidente du Grand Prix, Vanessa Maes, pourquoi il était si important de tenir cette édition même sans fans, elle répond : "pour plusieurs raisons".
"Tout d’abord, nous sommes inscrits au calendrier F1 et nous avons donc la chance de faire partie des 22 Grand Prix mondiaux. Il était dès lors important de rester sur la scène internationale. Une fois qu’un GP en sort, il est très compliqué d’y revenir. Il fallait donc rester au calendrier et il fallait aussi montrer à la F1 que nous étions un partenaire fort, sur qui on peut compter parce qu’il fallait sauver la discipline. Il était donc primordial d’organiser ce GP de Belgique et cela même à huis clos."
"Nous allons à l’encontre de notre métier. Le GP de Formule 1 est une grande fête et habituellement, nous faisons venir le plus de monde possible," reconnait-elle toutefois.
"En tout cas, nous espérons attirer le plus de spectateurs. Or, cette année, c’est un véritable crève-cœur pour nous de ne pas pouvoir accueillir nos fans. On leur demande de rester chez eux et de regarder le GP à la télévision. C’est tout à fait inédit comme situation. Nous sommes confrontés à une crise sanitaire que personne ne pouvait prévoir il y a encore quelques mois. Nous avons donc dû mettre des protocoles en place de façon à garantir la santé de chacun, bien entendu."
Maes confirme aussi qu’un accord spécial a été négocié avec Liberty Media pour ces Grands Prix sans recette de la part de la billetterie.
"Oui. Il était évidemment impossible de demander un aide de la Région Wallonne à partir du moment où nous n’avions pas de ticketing, ni d’entrées. Les seules rentrées financières pour Spa Grand Prix sont les titres d’accès. Il a dès lors fallu trouver un accord avec Liberty Media."
"Un modèle financier très simple dans la mesure où nous n’avions pas d’argent et donc nous ne pouvions pas payer le prix demandé pour faire venir la Formule 1. C’est Liberty Media qui supporte les frais d’organisation en nous épargnant le droit de plateau."
"Il faut se dire que 2020 est une année blanche. Une année à mettre entre parenthèses. Mais dans les négociations, nous avons toutefois obtenu une année supplémentaire à notre contrat. Nous sommes donc assurés d’avoir la F1 en 2021 et en 2022 sur le circuit de Spa-Francorchamps."