Une collision en course entre deux pilotes d’une même équipe fait toujours couler beaucoup d’encre dans les médias mais suscite aussi beaucoup de réactions dans le paddock. Cela n’a pas manqué avec le crash entre Charles Leclerc et Sebastian Vettel à Interlagos.
McLaren, une équipe qui a bien souffert dans le passé de rivalités exacerbées, notamment la fameuse guerre entre Alain Prost et Ayrton Senna, est bien loin de connaitre cela avec Carlos Sainz et Lando Norris.
"C’est toujours un défi de gérer deux pilotes du même niveau. Et quand on parle de podiums ou de victoires, c’est encore plus dur," reconnait l’actuel patron de McLaren F1, Andreas Seidl.
"En même temps, j’espère un jour avoir ce problème de riches dans le futur. C’est-à-dire avoir deux pilotes qui se battent pour des podiums et des victoires, et avoir à gérer cela au sein de McLaren."
Ce serait en effet un signe de retour à l’avant de la grille pour Woking. Mercedes a aussi connu plusieurs fois ce genre de soucis avec le duo Lewis Hamilton / Nico Rosberg. Peut-être que cela se reproduira lorsque Valtteri Bottas sera vraiment en lutte contre son équipier pour le titre.
Et, à part Ferrari, Red Bull Racing a aussi eu à gérer ce genre de scénario, entre Max Verstappen et Daniel Ricciardo mais aussi et surtout entre Sebastian Vettel et Mark Webber. Cela avait démarré en 2010, lorsque les deux pilotes s’étaient accrochés en tête du Grand Prix de Turquie.
"C’est difficile pour moi de juger la situation chez Ferrari parce que tout dépend du scénario mais aussi de l’approche d’une équipe. Tout le monde a des approches différentes, parce que les gens sont différents," reconnait Christian Horner.
"La seule certitude c’est que c’est toujours l’équipe qui perd dans ce genre de situation. Ce n’est pas évident à gérer, je suis heureux que ça ne soit pas mes pilotes. Les pilotes sont des êtres hyper-compétitifs, il y a toujours un conflit en eux pour savoir ce qui est bien pour l’équipe et ce qui est bien pour eux."