Un expert en mobilité urbaine s’est demandé à quel point la Formule 1 était sérieuse en matière de lutte contre le changement climatique.
Le sport affirme vouloir être neutre en carbone d’ici 2030 et commencer à utiliser du carburant entièrement synthétique et durable à partir de 2026.
"La Formule 1 voit qu’elle doit agir en matière de protection du climat, mais elle ne le fait que superficiellement," a déclaré à DPA Benjamin Stephan, un politologue qui travaille aussi avec Greenpeace.
"Si la Formule 1 ne veut pas simplement utiliser la durabilité comme une feuille de vigne, elle doit repenser l’empreinte carbone de l’ensemble de ses activités de compétition. Elle devrait être plus régionalisée au lieu d’organiser 24 courses et de transporter des masses de personnes et de matériel à travers le monde."
"Cela commence à évoluer pour l’année à venir," note-t-il cependant.
La F1 utilise des moteurs hybrides depuis 2014, et les composants électriques seront à égalité en termes de puissance avec le moteur à combustion interne à partir de 2026.
Mais Stephan estime que "les technologies de Formule 1 ne nous font pas avancer dans la révolution de la mobilité, et cela envoie un mauvais message".
"Jusqu’à présent, les projets de la Formule 1 n’ont été pour moi que de nature cosmétique et ne sont guère plus que du greenwashing."
"Les moteurs thermiques, même s’ils deviennent un peu plus efficaces en Formule 1, sont dépassés. Les carburants synthétiques et les biocarburants ne sont pas une solution car ils sont inefficaces et trop chers."
"Dans la transformation actuelle, la Formule 1 se dissocie du reste du monde."