122 points pour Lando Norris contre 37 pour Daniel Ricciardo : en 2022, il est clair que l’Australien a vécu l’une de ses pires années en F1, ce qui a conduit McLaren à l’écarter pour l’an prochain.
Pour autant, McLaren comme Daniel Ricciardo semblent se quitter en bons termes : un constat partagé s’était dressé sur l’incapacité du pilote à performer au niveau attendu.
C’est cette transparence, cette loyauté, cette sincérité dans les échanges, que remarque aujourd’hui Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, comme pour féliciter ou consoler Daniel Ricciardo.
Seidl, s’il n’a pas apprécié les performances du Daniel Ricciardo pilote, a au moins aimé ses qualités humaines, et sa certaine dignité dans la défaite.
« C’était difficile d’avoir toutes ces discussions ouvertes et honnêtes sur la situation dans laquelle nous nous trouvions. »
« En même temps, j’ai vraiment apprécié la façon dont Daniel a géré la situation avec moi. »
« Cela a montré à quel point il est un gars de classe mondiale en termes de caractère et de personnalité, parce que nous avons tous vu dans le passé des situations où de tels défis peuvent aussi détruire une équipe. »
« C’est quelque chose que j’ai vraiment apprécié et dont je suis toujours reconnaissant - la façon dont il a géré cette situation. »
Seidl souhaite aujourd’hui ’bon vent’ à Daniel Ricciardo et donne un exemple concret, pour montrer que la relation ne s’est clairement pas finie dans le venin entre l’équipe et son pilote.
« Quand je pense à Daniel et à son avenir, la chose la plus importante pour moi est de voir qu’il est heureux de ce qu’il fait ensuite. »
« Et il semble qu’il soit heureux des décisions qu’il a prises pour lui-même, et c’est la chose la plus importante dans la vie au final. »
« De plus, si vous regardez les adieux que nous avons eus avec lui dans l’entreprise, ou le barbecue d’adieu que nous avons eu jeudi, je suis très heureux que nous soyons encore en mesure d’avoir une bonne relation, d’avoir encore un bon dîner et de rire ensemble, d’avoir une bonne bière. »
« Parce qu’au bout du compte, nous aimons tous ce sport parce que c’est un sport d’équipe. C’est de personnes dont nous parlons dans ce sport. »
« C’est pourquoi je lui souhaite simplement le meilleur pour l’avenir et je me réjouis de le voir encore dans les parages. »
Un Ricciardo toujours très professionnel selon Stella
Le directeur sportif de McLaren, Andrea Stella, a aussi félicité a posteriori Daniel Ricciardo pour son professionnalisme, sa placidité, sa volonté de ne pas tout laisser tomber malgré les dures réalités du chronomètre.
« Nous avons énormément apprécié qu’il reste calme. »
« Il était collaboratif, positif, constructif, même pendant les difficultés, même pendant les week-ends difficiles. »
« Nous avons vu précédemment, pas nécessairement chez McLaren, que... ces situations peuvent devenir assez difficiles, elles peuvent juste prendre des spirales négatives. »
« Cela n’est jamais arrivé. Donc, nous sommes très reconnaissants de cela. Et cela fait vraiment partie de sa personnalité, je le reconnais. »
« Des difficultés, nous avons aussi tiré des connaissances techniques et des connaissances pour améliorer le pilotage global. »
« Parce qu’au lieu de n’avoir que des conversations difficiles, il y a eu des conversations où nous avons pu aller au fond de ce que nous voyons dans les données, et de ce qu’il ressentait. »
« C’était un processus extrêmement positif, qui a permis à chacun d’apprendre quelle est l’éthique, quelle est l’approche émotionnelle à adopter, si vous voulez bien faire votre travail et avoir de bonnes interactions humaines. »
Un pilote toujours au point aussi techniquement ?
Si Daniel Ricciardo a donc déçu sur la piste, son retour technique, son ressenti sur le développement de la voiture, ont toujours été pris en compte et appréciés par McLaren.
C’est le directeur technique en personne, James Key, qui le confirme aussi.
« Il a toujours été bon techniquement. »
« Il nous a apporté ce deuxième point de référence – pour avoir quelqu’un qui pouvait sentir une voiture et savait ce qui se passait. »
« Donc, il a apporté cette expérience, des points de référence d’autres équipes, ce qui n’est pas le cas de Lando [qui n’a pas connu d’autres équipes que McLaren], car Lando a grandi chez McLaren. »
« Nous ne pouvons pas oublier que son expérience a joué un rôle à Monza [lors du doublé l’an dernier]. »
« C’est exactement ce que l’on attend d’un pilote de ce niveau, de cette expérience et qui a déjà gagné des courses. »
« Il a juste ajouté d’autres informations aux retours déjà bons que nous obtenions de Lando. »