Adrian Newey a révélé pourquoi il avait quitté McLaren F1 pour Red Bull en 2006. Le concepteur de monoplaces révèle qu’il voulait retrouver un défi similaire à Leyton House, une aventure qui s’était terminée de manière abrupte sur fond de scandale financier en 1991.
"J’ai senti que j’avais besoin d’un nouveau défi, c’est la réponse la plus simple" a déclaré Newey dans le podcast Talking Bull. "J’avais aussi un petit goût d’inachevé, car lorsque j’ai commencé à courir en Formule 1, c’était avec une toute petite équipe appelée Leyton House."
"Nous étions littéralement 50 personnes, mais nous avons obtenu des résultats corrects en 1988 et 1990, avec une année blanche en 89. Je pense que l’équipe était très prometteuse, mais le propriétaire a été jeté en prison et l’équipe s’est effondrée."
"J’ai eu la chance de gagner des courses et des championnats avec Williams et McLaren. Mais ils avaient déjà gagné des courses et des championnats bien avant que je ne les rejoigne. Je pense que ma contribution a été d’apporter des idées de conception et du talent, mais l’infrastructure était déjà en place."
"L’idée d’être impliqué dans une équipe plus ou moins dès le départ était donc très séduisante. Christian avait l’habitude de toujours marcher dans l’autre sens dans le paddock quand je me promenais le matin pour me croiser et David Coulthard, qui était avec moi chez Williams puis chez McLaren, était évidemment passé chez Red Bull."
"Je lui ai posé des questions sur Red Bull et il m’a répondu ’écoute, ils sont géniaux. C’est une équipe formidable’. J’ai donc commencé à faire des recherches et il m’a semblé que Dietrich Mateschitz me correspondait, et que tout ce qui se passait en Autriche semblait stable."
"L’important était de savoir ce qu’était Red Bull"
Newey a compris que l’équipe était là pour du long terme : "Car, franchement, ce qui m’inquiétait, c’était les entrepreneurs propriétaires, ayant travaillé pour l’entrepreneur propriétaire de Leyton House."
"Et les entrepreneurs propriétaires de Formule 1 n’ont généralement pas eu une grande chance de s’en sortir. Ils arrivent en général avec un gros coup d’éclat, beaucoup de bruit, mais très souvent ils se désintéressent du projet ou n’ont plus d’argent."
"L’important pour moi était donc de savoir ce qu’était Red Bull. Allait-elle être l’une de ces équipes qui font du bruit et disparaissent, ou était-elle là pour le long terme ? Tout ce que j’ai pu constater à l’époque, c’est que Red Bull était une entreprise en pleine croissance."