Ce n’est pas un mais trois jeunes pilotes que la Scuderia Ferrari a pu tester, ce mercredi, sur le circuit de Fiorano : Robert Shwartzman, Callum Ilott et Mick Schumacher ont en effet pris la piste dans une monoplace rouge de 2018.
Il s’agissait, pour eux, de se préparer pour les essais libres qu’ils disputeront très bientôt : pour Michael Schumacher et Callum Ilott, ce sera dès le prochain Grand Prix (en EL1), au Nürburgring, dans une Alfa Romeo et dans une Haas ; pour Robert Shwartzman, ce sera en fin de saison, à Abu Dhabi, dans une Alfa Romeo. C’était aussi, pourquoi pas, une occasion pour Ferrari de comparer leurs chronos.
Robert Shwartzman a commencé son test, par un tour d’installation, avant de rouler proprement vingt minutes plus tard. Après un « départ prudent » selon Ferrari, il est ensuite monté en puissance. C’était la toute première fois qu’il conduisait une F1, comme il le rappelle avec le sourire.
« J’ai rêvé du jour où je conduirais une voiture de Formule 1 pour la première fois depuis que je suis tout petit, et finalement, c’est aujourd’hui que ça se passe. Conduire cette voiture était fantastique et très amusant. »
« La puissance est ce qui vous frappe le plus : lorsque vous accélérez, la puissance ne semble jamais s’arrêter. Les freins sont tout aussi impressionnants : la voiture s’arrête quand il semble qu’il est trop tard pour prendre un virage. En plus du pilotage proprement dit, c’était aussi spécial de travailler avec l’équipe. Ils sont nombreux et font attention à chaque petit détail. Ils travaillent vraiment à un très haut niveau. Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette journée mémorable. »
Callum Ilott a lui couvert "un bon nombre de tours" selon Ferrari, avec un rythme constant. Il évoque une journée "inoubliable".
« J’avais déjà pu conduire une voiture de Formule 1 l’année dernière [avec Alfa Romeo] mais aujourd’hui, j’ai pu me familiariser avec la voiture à dix jours seulement de mes débuts lors d’un week-end de Grand Prix. C’était très utile et je remercie Ferrari de m’avoir donné cette opportunité. »
« Ce qui m’a frappé avec la SF71H, c’est son efficacité aérodynamique, ce qui signifie que vous avez des niveaux d’adhérence que vous ne trouvez pas dans d’autres catégories. Ensuite, il y a la puissance extrême du moteur et le freinage instantané. »
Mick Schumacher a conclu la journée en commençant son roulage à 15 heures. Il avait, rappelons-le, déjà conduit une Ferrari, celle de 2019, l’an dernier à Bahreïn, ainsi qu’une Alfa Romeo, aux mêmes essais de jeunes pilotes. Il a ainsi pu parfaire son apprentissage de la F1.
« Je tiens à remercier Ferrari et la FDA de m’avoir donné la possibilité de prendre le volant d’une Formule 1 hybride, quelques jours avant mes débuts lors d’un week-end de Grand Prix au Nürburgring. Cela m’a été très utile pour me familiariser à nouveau avec toutes les procédures, qui sont assez complexes, et aussi avec la façon dont une équipe travaille dans ce sport de haut niveau. »
« Il y a quelques semaines au Mugello, j’ai pu conduire une F2004, une voiture fantastique, mais assez démodée maintenant. Prendre le volant d’une voiture hybride de 2018 m’a permis de comprendre l’importance de l’électronique pour le groupe motopropulseur et les progrès réalisés par la Formule 1 en termes d’aérodynamique. »
« J’ai hâte de sauter dans le cockpit en Allemagne et ce sera agréable de participer à une séance d’essais pour la première fois devant mes compatriotes. Dans l’équipe, il y a quelques mécaniciens qui ont travaillé avec mon père et cela rendra la journée encore plus spéciale. »
« Je suis très heureux de la façon dont s’est déroulée la journée. Je tiens à remercier l’équipe de course de la Scuderia Ferrari pour son soutien, car au milieu d’une saison aussi chargée, ce n’est pas une mince affaire de modifier la configuration de la voiture pour répondre aux besoins individuels des trois pilotes, tout en les aidant à se familiariser avec. avec quelque chose d’aussi complexe qu’une voiture de Formule 1 hybride » conclut Marco Matassa, le directeur technique de la Ferrari Driver Academy.
« Sur le plan technique, je suis satisfait de la façon dont Mick, Callum et Robert se sont rapidement habitués à la SF71H. Pour deux d’entre eux, ce n’était pas la première fois dans une voiture de Formule 1, mais malgré cela, il n’est pas facile de passer du style de pilotage exigé par une voiture de Formule 2 à une Formule 1. La voiture a beaucoup plus de puissance, un système de freinage et une direction assistée nettement plus sophistiqués qui nécessitent de la sensibilité et de la précision pour être utilisés correctement. Cependant, ils ont tous été rapides et ont immédiatement commencé à rouler à un bon rythme. Je pense que les tours qu’ils ont effectués aujourd’hui seront très utiles lorsque Mick et Callum se présenteront en piste vendredi prochain au Nürburgring. »
« Sur le plan purement émotionnel, c’était merveilleux de voir ces gars dans leur combinaison de course rouge devant leur Ferrari, poser pour la photo de groupe, en particulier avec Robert qui faisait son tout premier essai avec une Formule 1. C’est un moment inoubliable, pour n’importe quel pilote. »