Romain Grosjean était quelque peu écoeuré à l’issue de la course, après avoir écopé d’une pénalité pour avoir mordu la ligne blanche en sortant des stands. Le Français a perdu sa neuvième place au profit de Daniel Ricciardo et ne marque qu’un point.
"C’est un peu la pénalité qui prend le dessus, j’en ai marre de cette série" lance un Grosjean dépité. "J’ai vu les images, l’équipe dit qu’on peut pas se battre [sur la pénalité], moi je dis que la roue est sur la ligne. [Carlos] Sainz était pas loin, je me suis un peu trop décalé. La stratégie était bonne, les pneus étaient un peu morts, mais ça allait. Dixième, c’est mieux que ce qu’on pensait mais la pénalité est un peu dure."
Avec le recul, il considère toujours que l’attaque de Charles Leclerc, qui l’a dépassé à la rascasse un tour avant de s’accrocher avec Nico Hülkenberg, était un peu trop optimiste. Il avoue d’ailleurs que le Monégasque l’a reconnu lui-même.
"C’était kamikaze, si j’ouvre pas ça, fait comme comme avec Hülkenberg, et je savais que Hülkenberg allait pas ouvrir la porte, je connais le bonhomme. J’ai vu Charles après la course, je lui ai dit que c’était chaud, il m’a dit ’oui, j’ai tenté la même au tour d’après c’est pas passé’."
Dans l’autre garage Haas, c’était la soupe à la grimace après qu’un arrêt pendant l’intervention de la voiture de sécurité a coûté très cher à Kevin Magnussen. Le Danois était furieux : "Je ne comprends pas comment on peut jeter une telle position sur la grille et finir hors des points à Monaco."
"Nous avions la voiture pour faire mieux mais nous avons clairement merdé avec la stratégie. Je ne voulais pas m’arrêter, les pneus étaient encore super bons. Je vais devoir parler à l’équipe mais là je suis juste dégoûté. Je vais voir pourquoi ils ont choisi ça et je vais certainement me calmer. Mais là, c’est juste du gâchis."