En qualifications, McLaren arrive très souvent à être la 4e meilleure équipe du plateau ; c’est en course que les choses se gâtent pour l’équipe anglaise, car Renault, Racing Point ou Toro Rosso lui donnent du fil à retordre.
Selon Lando Norris, les performances en qualifications des McLaren rendent ainsi le bilan général de cette année plus flatteur qu’il n’y paraît.
Ainsi à Austin, les McLaren étaient dans le même pourcentage de performance que le poleman, pour la première fois de l’année. Daniel Ricciardo avait fini à six dixièmes des McLaren… avant de finir « meilleur des autres » en course.
« Oui, nous sommes bons en qualifications, c’est un bon bonus pour nous, parce que ça nous met dans de bonnes dispositions pour chaque course » commente Lando Norris.
« Mais ensuite c’est vice-versa, nous souffrons beaucoup plus en course et nous réalisons que nous ne sommes pas aussi rapides que ceux qui nous suivent. »
Le rookie a même eu des termes forts, en évoquant un « problème fondamental » sur la MCL34 qui serait masqué en qualifications, à l’image finalement des Ferrari, qui performent mieux le samedi que le dimanche.
« Les nouveaux pneus le masquent un peu, et ils nous donnent juste ce dont nous avons besoin sur un tour de qualifications. Donc nous pu mieux performer que ce dont nous nous savons capables en course. »
« Nous sommes à la limite en qualifications et la voiture peut bien performer le samedi, mais en course, cela montre le vrai potentiel que nous avons, ce qu’il est possible de faire avec de vieux pneus ; et des pneus neufs le masquent un peu. »
« Nous avons de bonnes qualifications, nous avons des points très positifs à retenir de la performance de notre voiture, mais nous avons aussi des faiblesses qui se voient plus en course. »
« En rythme de course, par rapport à Racing Point ou Renault, c’est un peu plus proche que ce que tout le monde pense. Nous n’avons pas un avantage. Nous n’étions pas plus rapides à Austin. »
« C’est simplement parce que nous nous qualifions bien que tout le monde pense que nous devrions avoir un bon rythme de course. Mais ça ne se passe pas comme ça. »
Un autre point noir complique les dimanches de Lando Norris : des arrêts aux stands manqués, qui lui ont coûté déjà deux abandons cette année. Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, a d’ailleurs lui aussi reconnu cette faiblesse de l’équipe anglaise.
« Nous ne sommes pas mauvais dans les arrêts aux stands » assure Norris.
« Nous avons bien commencé la saison, mais nous n’avons pas pu progresser autant que d’autres équipes. Donc maintenant nous savons ce qu’il nous manque. Et nous avons eu des problèmes qui nous ont coûté des points, à Carlos et à moi. »
« Non, ça n’a pas été terrible ; mais ce fut toujours mieux que l’an dernier, bien sûr. »
Que devrait donc régler McLaren pour l’an prochain selon Lando Norris ?
« Il faut toujours améliorer notre voiture en qualifications, faire progresser le package complet. Pas seulement ajuster un peu les réglages, mais ajuster le package entier, car rendre la voiture meilleure en qualifications, ça rendra la voiture meilleure en course aussi. »