Et si Red Bull portait réclamation contre Mercedes ce week-end à Abu Dhabi, à l’issue des qualifications ou de la course ? Après tout c’est bien ce qui est arrivé à Interlagos. Le titre F1 pourrait-il alors se jouer sur tapis vert ?
C’est bien entendu vers l’aileron arrière et la vitesse de pointe de Mercedes que se dirigeraient les soupçons de Milton Keynes. Cette initiative est-elle pour autant vraiment envisagée ? Les fans ne l’espèrent pas, mais Christian Horner pourrait être tenté.
Le directeur d’écurie répondait à cette question brûlante aujourd’hui à Abu Dhabi…
« Pour moi, la question est de savoir si nous allons protester. Nous avons clairement fait part à la FIA, il y a quelques courses, des choses qui ne nous convenaient pas. La FIA a introduit des tests rigoureux et je crois que des modifications ont été apportées à la voiture de notre concurrent. Donc, nous voulons simplement des règles du jeu équitables et c’est ce que nous espérons, nous comptons sur la FIA pour le faire. »
« C’est un sport incroyablement complexe, il y a une énorme réserve de talents d’ingénieurs qui examinent et interprètent ces règlements avec une énorme ingéniosité et cela fait partie de l’attrait de la Formule 1, mais nous comptons de tout cœur sur la FIA pour s’assurer que ces choses soient contrôlées et jugées correctement ; et avec les outils qu’ils ont maintenant, ce sera certainement le cas. »
Wolff et la vitesse de pointe de Mercedes
Est-ce du bluff de la part de Christian Horner pour " endormir " Mercedes ?
Quoiqu’il en soit, Toto Wolff a-t-il vraiment identifié pourquoi la Mercedes de Lewis Hamilton était si rapide en lignes droites à Interlagos, au-delà de l’effet boost apporté par la nouvelle unité de puissance ?
« Nous avons bien mieux compris comment gérer la voiture en termes de configuration aérodynamique, en particulier pour voir combien de "rake" vous donnez à la voiture, comment vous réglez l’équilibre aérodynamique, combien d’aileron arrière vous utilisez ; et puis évidemment il y a l’effet massif d’un nouveau moteur. Et vous mettez tout cela ensemble avec un circuit qui convient à la voiture avec les bonnes décisions qui sont prises par Andrew Shovlin et son équipe et Loïc Serra. »
« Les gens ont tendance à croire en Formule 1 qu’il y a une solution miracle, mais ce n’est pas le cas. Ce sont de petites choses qui s’additionnent et c’est là que nous avons pris de bonnes décisions. »
Tout cela ramène à la question de l’influence des commissaires sur la lutte pour le titre mondial... Wolff compatit avec la FIA !
« Je pense que nous essayons de faire du mieux que nous pouvons en gardant à l’esprit que nous avons aussi une influence en ayant une vision plus claire des choses. Notre vision diffère évidemment de celle de Red Bull. Mais ce n’est pas grave, vous devez juste reconnaître qu’ils voient les choses avec leurs lunettes. Nous les voyons avec nos lunettes et les commissaires ont un travail très difficile pour rester neutres et prendre des décisions. »
Après ces propos apaisants de Toto Wolff, Christian Horner le provoque dans un demi-sourire : « Tu n’avais pas l’air très heureux au Brésil, non ? »
« Et toi la dernière fois, à Djeddah » conclut Toto Wolff.