Imola, le lieu de la tragédie de 1994 avec Ayrton Senna, est bien sûr un circuit chargé d’histoires et de mémoires pour Williams.
C’est cependant sur le présent que veut se concentrer l’équipe de Grove, qui est encore la seule à ne pas avoir inscrit de points au classement des constructeurs. Justement, sur un circuit inconnu des équipes, et avec seulement deux jours de roulage, n’y a-t-il pas une opportunité pour faire un grand coup ?
George Russell, dont l’avenir est toujours un peu incertain, estime en tout cas qu’Imola est un circuit « formidable. »
« Le tracé du week-end sera un défi pour les équipes et pour nous, les pilotes. Comme il s’agit d’un nouveau circuit, il sera important de maximiser chaque tour. Nous avons eu une course décente à Portimao, le feeling était bon dans la voiture et le rythme était solide, donc nous cherchons à continuer sur cette lancée ce week-end. »
Nicholas Latifi lui a connu un Grand Prix à Portimao bien plus décevant. Le Canadien a eu le privilège de courir sur le tracé, mais c’était il y a six ans déjà...
« Imola est un circuit très old school, il est donc agréable de pouvoir revisiter certains des circuits que la Formule 1 n’aurait normalement pas empruntés. La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2014, donc ce sera cool de le redécouvrir en F1. Je suis super excité à l’idée de faire des essais pendant ce week-end de deux jours, comme nous l’avons fait au Nürburgring. Tout le monde s’y est immédiatement fait, en allant tous en même temps sur la piste, donc c’était chaotique mais très amusant. Ce format ne laisse pas beaucoup de temps aux équipes, alors j’espère que nous pourrons profiter de cette situation. »
Enfin Dave Robson, directeur de la performance, a bien conscience que Imola constitue un " nouveau circuit " pour les F1, même si Williams a rencontré des défis similaires au Mugello et à Portimao récemment.
« Il y a la complexité supplémentaire du format plus court de l’événement. Une seule séance d’essais libres peu avant la séance d’essais qualificatifs mettra beaucoup de pression sur les pilotes et les ingénieurs, et il est probable que les équipes adopteront des approches différentes. »
« Au fil des ans, le circuit lui-même a été remodelé à de nombreuses reprises, mais il conserve l’enchaînement rapide des virages, ce caractère inhabituel de circuit dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, et les célèbres virages de Piratella, Acque Minerali et Rivazza. De la deuxième partie de Rivazza à la chicane de Tamburello, cela se passe maintenant à fond devant le nouveau complexe des stands. Bien régler la voiture suppose de faire face aux exigences d’un circuit aussi spectaculaire et cela sera difficile en seulement 90 minutes, mais c’est un défi que nous attendons avec impatience. Le temps semble être stable et agréable, nous devrions donc voir beaucoup d’activité sur la piste tout au long du week-end. »