Parti 5e du Grand Prix de Monaco, Lando Norris a signé son deuxième podium de l’année après une course sans erreur. Sans aucun doute le Britannique a maximisé le potentiel de sa monoplace en Principauté, et surtout, il aura pris un tour à son coéquipier Daniel Ricciardo, inexistant.
Et dire que Lando Norris s’attendait à une McLaren en difficulté en virages lents ! Son deuxième podium de l’année est aussi plaisant qu’inattendu…
« Oui, ça a été un week-end assez fou. Je pense que nous sommes arrivés avec peu d’attentes... ouais, pas beaucoup d’attentes du tout, mais ça s’est transformé en l’un de nos meilleurs week-ends - à part peut-être Imola. La voiture a été très bonne, j’ai eu beaucoup de confiance, je me suis senti très à l’aise et je pense que ça s’est vu hier avec un package correct, pas encore tout à fait là par rapport à Max et Carlos - mais avec cette confiance pour pousser la voiture en qualifications, pour être seulement à deux dixièmes, c’était assez cool pour nous. »
« C’est encore plus spécial que sur n’importe quel autre circuit. J’espère juste qu’il y en aura beaucoup d’autres et que nous pourrons le faire sur d’autres circuits, parce que je pense que ce sera la chose la plus difficile à faire. »
Pourtant Lando Norris a eu chaud en fin d’épreuve : il avait une Red Bull aux basques, celle de Sergio Pérez qui revenait fort sur lui. Comment a-t-il pu gérer cette pression ? A un moment donné, il avait même demandé à son ingénieur de se taire...
« Ce n’était pas trop bien ! C’était mitigé. Le premier relais, nous étions assez compétitifs. Assez similaire à Carlos - et Bottas et Max. Peut-être que Max était légèrement en avance - mais je pouvais voir sur les écrans de télévision que je n’étais pas si loin derrière. Je me disais : "OK, ça se passe bien". Dès que nous avons mis les pneus durs, ouais, c’est un peu le contraire. C’était une voiture très difficile à conduire. Beaucoup plus facile de bloquer les pneus, c’était pire sur les bosses et ainsi de suite. Pas beaucoup de confiance et, dès que j’ai entendu où Sergio en était en termes de stratégie de pneus, quand il était rentré aux stands, j’ai été assez inquiet mais je suis resté sur le tarmac, ce qui est le plus important, je n’ai pas heurté de murs, et tant que vous êtes bon à la sortie du dernier virage et du virage 8, et que vous couvrez bien ces deux endroits, il ne va pas dépasser. Donc, ce n’était pas trop mal. »
« Et à la fin, je disais à Will [ingénieur de course] de se taire, parce que parfois vous voulez juste vous concentrer sur ce que vous devez faire, juste conduire dans les rues de Monaco et vous voulez juste être dans votre zone, dans cette façon de conduire, de se sentir en confiance et de ne pas avoir à penser à autre chose. Donc, quand il me dit qu’il y a un gars 20 secondes devant, ce n’est pas quelque chose dont je me soucie trop et je voulais juste me concentrer sur le pilotage. Aussi simple que cela. »
Fait inhabituel, Lando Norris a aussi reçu un drapeau noir et blanc d’avertissement pour avoir coupé les limites de la piste à Monaco (comme Nikita Mazepin). Ce qui aurait pu lui coûter le podium in fine !
« Oui, il y a une nouvelle règle pour ce week-end. Dans la chicane, si vous la ratez, vous avez un avertissement et pour être honnête, je n’ai raté que le premier point de corde, et je suis quand même allé à gauche du point de corde sur la deuxième partie de la chicane ; et j’ai perdu du temps, les deux fois, mais je pense qu’au septième tour, j’avais utilisé mes deux opportunités pour sortir de la piste... »
« Cela a rendu mon ingénieur Will extrêmement nerveux et je suis sûr que cela a rendu certaines autres personnes très nerveuses aussi. Si je faisais une autre erreur et sortais de la piste, j’aurais eu une pénalité de cinq secondes et Pérez aurait été devant moi. »