Les associations environnementales néerlandaises continuent de lutter contre l’exploitation du circuit de Zandvoort en tant que lieu de Grand Prix de F1. En effet, les associations estiment depuis déjà plusieurs mois que l’événement est néfaste pour la biodiversité locale et pour les dunes qui bordent le circuit.
Selon le conseiller légal de l’une d’entre elles, Valentijn Wösten, le rapport visant à déterminer la viabilité de l’événement est défavorable à la poursuite du Grand Prix dans les années à venir.
"L’exigence légale pour les permis est qu’il ne doit y avoir aucune incertitude quant aux conséquences néfastes possibles pour l’écologie protégée. Avec le rapport, il est établi qu’il n’y a pas cette certitude. Alors le juge ne peut aller que dans un sens, annuler la décision de permis" explique Wösten.
"Dans la foulée, les politiques devront mener un débat sérieux sur l’applicabilité d’un lieu d’événement de masse au milieu de dunes vulnérables. Le débat sur le déménagement vers un lieu moins vulnérable aurait dû avoir lieu bien plus tôt. Laisser planer l’incertitude sur l’avenir du circuit n’est bon pour personne."
Jan Lammers, le directeur du Grand Prix des Pays-Bas, comprend la volonté de ces associations, mais assure que tout est fait dans les règles du côté des organisateurs : "Nous générons naturellement beaucoup d’attention médiatique avec notre GP, et cela crée une opportunité pour les associations environnementales."
"C’est leur droit, et c’est maintenant à nous de défendre dans cette affaire devant le tribunal et de montrer que nous sommes dans notre droit. Nous pouvons le faire, mais ce n’est pas à nous d’en juger, c’est le juge qui devra le faire en dernier ressort."
"Bien sûr, nous faisons de notre mieux pour nous assurer que les faits sont corrects. Nous n’essayons pas de raconter des histoires, nous essayons juste de montrer que les choses correspondent à la réalité. En tout cas, nous sommes devenus beaucoup plus forts grâce à toutes les épreuves que nous avons traversées."