C’est l’heure du grand bain pour Oscar Piastri, Logan Sargeant et Nyck de Vries ! Ces trois pilotes disputeront en effet leur premier Grand Prix en tant que titulaire dans une équipe de F1, ce week-end, à Bahreïn (2e Grand Prix en carrière pour Nyck de Vries).
Commençons par le plus prometteur peut-être des trois : Oscar Piastri, champion de F3 et de F2 dès sa première année dans ces formules.
Dans quel état d’esprit se sent-il avant ce grand moment, qu’il espérait presque ne plus connaître en croupissant dans le programme junior d’Alpine, bloqué par Fernando Alonso et Esteban Ocon ?
« Cela fait 12 ans que j’ai commencé à courir, donc tout ce que j’ai fait jusqu’à présent m’a mené jusqu’à aujourd’hui. Me qualifier de ‘pilote de Formule 1’ et me préparer pour ma première course… c’est un sentiment spécial, sans aucun doute. »
« En ayant eu cette année comme pilote de réserve... J’ai définitivement pris conscience de tout le plaisir que j’ai à courir. Même dans les mauvais moments quand vous courez, c’est toujours mieux d’avoir ces mauvais moments que de ne pas en avoir du tout. Je pense que je suis revenu avec probablement plus de faim, je dirais, qu’auparavant et maintenant que nous sommes ici sur la grille, c’est juste un grand sentiment. »
Pour autant, McLaren s’annonce comme étant en difficulté ce week-end à Bahreïn, après des essais hivernaux peu prometteurs...
Oscar Piastri est-il déjà très pessimiste pour la performance de son équipe ?
« Évidemment, ces essais n’ont pas été les plus faciles, mais nous aurons une meilleure compréhension de notre situation demain. Je pense que nous sommes quelque part dans le milieu de la grille, et nous verrons où nous en sommes samedi soir. »
Nyck de Vries voit-il AlphaTauri en difficulté ?
De son côté, Nyck de Vries, qui roulera pour AlphaTauri, voit-il de même son équipe en difficulté ? Alexander Albon a déjà dit qu’il s’attendait à lutter, en termes de performance pure, avec McLaren et AlphaTauri !
Alors, Nyck de Vries donne-t-il raison à Alexander Albon ?
« C’est difficile d’avoir une lecture claire de tout le monde, je veux dire, le groupe de tête est assez clairement défini, mais le milieu de grille est si proche qu’il est difficile de savoir où vous êtes dans ce groupe... Cela va varier de week-end en week-end en fonction des caractéristiques de la piste. »
« Donc, je suppose que samedi soir nous saurons où nous sommes ici à Bahreïn, et peut-être qu’en Arabie saoudite nous pourrions être à une place différente dans ce groupe. Mais j’ai bon espoir que nous soyons compétitifs, le temps nous dira également où nous en sommes. »
Et sur un plan plus personnel, l’émotion est-elle forte pour Nyck de Vries, bien que ce ne soit pas son premier Grand Prix (il avait couru avec Williams l’an dernier à Monza) ?
« Il est évident que c’est un moment très spécial. J’ai évidemment eu l’occasion de le vivre et d’en avoir un avant-goût à Monza l’année dernière. »
« Mais maintenant, je suis à la veille de ma première saison officielle en Formule 1, et je suis très impatient de la vivre. Nous avons eu une très longue période de préparation, et je me suis préparé depuis longtemps, alors il est temps de commencer. C’est bon d’être ici. »
Sargeant, le moins connu des trois rookies ?
Venons-en justement à Williams et à son nouveau pilote titulaire : Logan Sargeant, le moins connu des trois rookies assurément.
Le 4e du dernier championnat F2 est très ‘cool’ à l’aube de son premier Grand Prix : il a d’ailleurs toutes les raisons de l’être puisqu’il n’a commis aucune faute lors des essais hivernaux de Bahreïn.
« La F1 est bien sûr un environnement, une scène beaucoup plus grande. Mais à part ça, j’ai l’impression que c’est comme d’habitude – business as usual pour moi. Maintenant, il faut un peu plus jongler entre la préparation et les médias. »
« Mais pour être honnête, je me sens très heureux après mon test. Je me sens à l’aise dans la voiture. J’ai l’impression d’avoir posé de bonnes fondations et une base de travail. Je suis relativement détendu pour la journée de demain. »
Logan Sargeant l’assure : Alexander Albon, son coéquipier, est d’une grande aide pour faire ses débuts.
« C’est probablement le coéquipier le plus ouvert et le plus honnête que j’ai jamais eu. C’est super agréable de travailler avec lui, il a évidemment beaucoup d’expérience et il est super rapide, donc c’est aussi une très bonne référence pour moi. »
« Mais au sein de l’équipe, j’ai l’impression que l’environnement est très sain. Tout le monde travaille pour le même objectif et j’ai l’impression de faire partie de la famille après un an et demi. »