Valtteri Bottas est plus qu’un pilote de pointe pour Alfa Romeo cette année, mais aussi un leader qui peut influencer la marche de l’écurie, notamment en tirant profit d’une riche et longue expérience chez Mercedes.
De « wingman » à pilote numéro 1, le Finlandais a dû franchir une étape certaine, pour le moment avec succès.
Frédéric Vasseur avait-il expressément demandé à son nouveau pilote d’endosser ce rôle de « mentor » ? Le directeur d’écurie opine quand on lui demande.
« Pour Valtteri, il s’agissait d’un nouveau poste, un nouveau rôle. Et il était enthousiaste à l’idée de faire ce changement. »
« Cela faisait partie du côté positif de notre discussion. Je cherchais quelqu’un comme ça. Il cherchait ce genre de poste. Cela allait ensemble. »
« Quand vous êtes le coéquipier de Lewis ou de Max, c’est tout à fait naturel que l’équipe aille d’abord vers Max ou Lewis. Ce n’est pas qu’ils ne considèrent pas l’autre pilote, mais à la fin, vous êtes le second. »
Frédéric Vasseur officialise-t-il donc à présent le statut de pilote numéro 1 de Valtteri Bottas (et de numéro 2 pour le rookie Guanyu Zhou) ?
« Je ne veux pas dire que nous avons un premier et un second pilote, mais je pense que pour l’équipe, il est bon d’avoir quelqu’un qui montre la direction, qui joue ce genre de rôle. »
L’attitude de mentor, de guide de Valtteri Bottas envers Guanyu Zhou, est quoi qu’il en soit appréciée par le directeur d’écurie.
« C’est juste une attitude positive. Et c’est crucial. Nous avons eu une longue discussion l’hiver dernier avec Valtteri à ce sujet. Mais je n’ai pas eu besoin de le convaincre, il l’a compris. »
Toutefois, Valtteri Bottas est-il vraiment de la trempe d’un leader ? Un ancien numéro 2 peut-il se muer en numéro 1 ?
« J’étais convaincu qu’il pouvait le faire et jusqu’à présent il fait un excellent travail. Dans la façon dont il donne la direction du développement, la bonne façon d’améliorer la voiture et d’améliorer l’équipe dans chaque détail. »
« Pour lui, c’est une nouvelle stature et je suis heureux qu’il la prenne d’un côté très positif. »
« Chaque directeur d’équipe, chaque équipe de F1, veut avoir ces pilotes avec lui parce que c’est le gars capable de motiver les gens. »
« Mais vous avez deux façons différentes de le faire. C’est soit vous imposez aux pilotes de le faire, et ce sera ennuyeux et vous n’obtiendrez rien. Ou les pilotes veulent le faire, parce qu’ils comprennent ça. »
« Valtteri, chaque fois qu’il vient au simulateur, et Zhou fait de même, ils parcourent l’usine, essayant de discuter avec tout le monde. Parce que nous devons convaincre les 500 personnes qu’ils sont l’élément différenciateur de la performance. »
« La performance ne vient pas de quelqu’un d’autre dans l’entreprise. Si vous avez ce genre d’attitude, vous êtes mort. »
« Vous devez être sûr que vous faites partie de la performance. Et nous essayons de convaincre tout le monde de cela. »
Frédéric Vasseur ne craignait-il pas d’engager un pilote ayant souffert de la comparaison avec Lewis Hamilton ?
« Je pense que Bottas a été sous-estimé, il a un peu souffert sur ce point. »
« Je ne sais pas si je dois être surpris, mais il fait son travail. Il a fait très bien ces dernières années en termes de performance pure. Il a toujours été dans l’ombre de Lewis, mais n’importe qui serait dans l’ombre de Lewis. »
« Il nous arrive avec une énorme quantité d’expérience de Mercedes - et cela nous aide énormément. »
Zehnder souligne le rôle motivant joué par Botats
Le directeur sportif de l’équipe, Beat Zehnder, confirme par ailleurs que Valtteri Bottas tire en avant l’équipe.
« Il est toujours en train de nous motiver. »
« Nous avons eu d’autres pilotes qui auraient paniqué mais Valtteri dit ’les gars, j’ai confiance en vous, nous allons y arriver’. »
« Il est calme en lui-même et cela nous aide aussi beaucoup. »