La VF-24 sera-t-elle moins catastrophique que prévu ? Ayao Komatsu, le directeur de l’écurie Haas F1, n’a jamais promis monts et merveilles en ce début d’année, et voyait son équipe commencer en queue de peloton.
Haas, avec ses faibles ressources disponibles, a développé la VF-24 avec un but précis : réduire la dégradation des gommes pour éviter que les dimanches ne ressemblent tous à des chemins de croix, comme l’an dernier.
Et les premiers résultats seraient encourageants, avec de plus de bonnes surprises sur le rythme et sa constance.
Ayao Komatsu a donc, c’était presqu’imprévu, le sourire avant Bahreïn.
« La voiture de l’année dernière était inconstante, elle était des caractéristiques assez pénibles et mauvaises. »
« En fonction des conditions - état des pneus, vent ou température de la piste - la voiture ne se comportait pas de manière prévisible. »
« Alors que la voiture de cette année se comporte de manière prévisible. Elle est constante. »
« Oui, nous manquons encore d’appui aérodynamique, en particulier à haute vitesse et pour bien équilibrer la voiture à moyenne et basse vitesse, mais je ne pense pas que notre F1 ait des caractéristiques désagréables aussi pénibles et mauvaises que la précédente. »
« Il faut décider quel est le plus gros problème que l’on veut résoudre. Il ne sert à rien de se qualifier à la 7e place et de reculer le dimanche. Je préfère me qualifier à la 14e place, mais avoir une voiture que nous pouvons piloter, pour entrer dans le top 10. C’est notre objectif. »
Cela voudra-t-il dire aussi que la Haas sera moins performante sur un tour ?
« Tout le monde connaît notre problème et sait à quel point c’est frustrant, n’est-ce pas ? Regardez Abu Dhabi, la dernière course de la saison, essentiellement avec la voiture qu’on lance en ce début d’année. Nous pouvons nous qualifier 8e, ce qui est fantastique, mais nous savions tous que le samedi soir, nous ne pourrions rien faire le dimanche. Nous avons vécu cela l’année dernière. En ce sens, il n’est pas difficile de convaincre tout le monde. Mais en même temps, bien sûr, tout le monde veut savoir à quel point notre voiture est rapide en qualifications... »
« Mais le message devait être clair. S’il y a bien une chose que nous devions retenir de ces essais hivernaux, c’est la gestion des pneus et notre rythme en longs relais. Une fois l’objectif atteint, c’est ce que nous faisons. Tout le reste n’est que du bruit. »
Magnussen confirme l’optimisme de Komatsu
Kevin Magnussen a pu piloter, pendant une journée et demi, cette fameuse VF-24 aux essais hivernaux.
Peut-il confirmer les propos de son directeur d’écurie ?
« La sensation que j’ai dans la voiture, c’est qu’on peut pousser un peu plus, c’est un peu plus facile de gérer les pneus. Ils ne s’écroulent pas simplement, quoi que vous fassiez. C’est un peu plus facile à gérer, donc c’est bien. »
Haas ne serait-elle donc pas la dernière équipe du plateau en rythme de course, selon Kevin Magnussen ?
« En termes de rythme, où en sommes-nous… ? Qui sait ? »
Mais peut-on pour autant assurer que les problèmes de pneus soient derrière Haas ? Et quelle était finalement la raison fondamentale de ce défaut structurel ?
« Il est certain qu’au début, on se dit qu’on va régler le problème - et puis on arrive à la fin de la saison et on ne l’a pas réglé. C’est donc une bonne chose que nous ayons passé l’hiver à faire de notre mieux pour résoudre ce problème et que nous ayons l’impression d’avoir progressé. »
« C’est un problème très complexe. C’est un mélange de beaucoup de facteurs différents. Pouvoir maintenir la voiture et ses pneus en bon état n’est pas une chose simple. Nous continuons donc à pousser et à aller vite, et je pense que nous avons fait des progrès dans ce domaine. Mais est-ce que nous le faisons à un rythme lent par rapport aux autres ? C’est difficile à dire. »