Toto Wolff affirme que Mercedes F1 figure désormais parmi les équipes sportives les plus rentables au monde, après avoir cédé une partie de ses actions dans l’équipe.
Jeudi, l’écurie a officialisé la vente de 15 % des parts personnelles du patron autrichien à l’homme d’affaires américain George Kurtz, fondateur et PDG de la société de cybersécurité CrowdStrike, déjà partenaire de l’équipe. Kurtz aura donc 5 % de Mercedes F1 pour une somme déboursée estimée entre 250 et 300 millions d’euros et la part de Wolff descendra de 33 à 28 %.
Cette opération valorise Mercedes F1 entre 5 et 6 milliards d’euros, un montant jamais atteint dans l’histoire de la discipline. Cette estimation dépasse largement les 4 milliards attribués à McLaren lors de la réorganisation de son actionnariat plus tôt dans l’année.
Devant les médias à Las Vegas, Wolff a expliqué que cette transaction reflète la solidité financière du projet Mercedes F1 et ainsi justifié une telle valorisation !
"Je pense que cela montre un bon développement, parce que les équipes sont devenues durables et profitables," confie-t-il.
"Ce n’est pas juste une valorisation sortie de nulle part. Quand vous regardez nos revenus et nos flux financiers, nous faisons partie des cinq, peut-être même des trois équipes sportives les plus profitables au monde, et c’est de là que viennent ces valorisations."
Le dirigeant souligne que cette situation résulte d’un travail de long terme et d’un contexte favorable pour la catégorie reine.
"Cela a été le fruit de nombreuses années de travail, et du fait que le sport se trouve aujourd’hui dans une très bonne dynamique."
Wolff conservera ses fonctions de directeur d’équipe et de PDG, restant au cœur du projet sportif.
En parallèle de son entrée au capital, George Kurtz a également été nommé conseiller technologique de Mercedes F1. Pour lui, cette prise de participation est autant une décision financière qu’une conviction stratégique.
"La Formule 1 se trouve clairement à un moment charnière, où elle est devenue un business florissant," explique l’entrepreneur américain.
"Si vous faites un investissement comme celui-ci, c’est que vous croyez que le sport va continuer à croître, que la F1 va se développer et que la valeur des équipes va progresser, et que vous pourrez contribuer à cette croissance."
Kurtz ne siègera toutefois pas au conseil d’administration de l’écurie, mais jouera un rôle de soutien auprès de la direction technique. Il a souligné que tous les actionnaires de CrowdStrike étaient au courant de la transaction tout au long du processus et a clairement indiqué qu’il ne se positionnait pas comme le successeur de Wolff.
"Je me concentre sur CrowdStrike, c’est mon travail quotidien. Toto est le responsable, c’est lui le leader."
Il a toutefois refusé de dire s’il augmenterait sa participation dans Mercedes F1 à l’avenir.