L’ancien pilote McLaren Stoffel Vandoorne admet qu’il est peu probable qu’il revienne un jour en Formule 1.
Le Belge de 29 ans était le coéquipier de Fernando Alonso jusqu’à ce qu’il perde son baquet fin 2018. Après cela, il est devenu pilote d’essai Mercedes F1 et il court également pour l’équipe d’usine Mercedes en Formule E.
"Quelle place occupe encore la Formule 1 dans ma tête ? Je dois dire que mon état d’esprit est différent. S’il y a une opportunité, forcément j’aimerais la saisir, mais seulement pour faire les choses dans de bonnes conditions," confie Vandoorne à la RTBF.
"Mais je reste réaliste, je sais que je ne recevrai probablement jamais de nouvelle opportunité et ça ne me pose pas de problème. Je me concentre sur l’avenir, la formule E, l’endurance, mon futur est là."
Alors qu’il était annoncé comme une des pépites des années 2010, regrette-t-il d’avoir été broyé par la grande machine qu’est la Formule 1 ? D’avoir accepté de rouler chez McLaren dans les pires heures de cette décennie ?
"Je n’ai pas forcément de regrets par rapport à la F1. Bien sûr on peut toujours faire les choses différemment, mais il y a très peu d’opportunités pour arriver en F1. Et dans la situation dans laquelle je me trouvais avec McLaren, je ne pouvais pas refuser un poste de titulaire. J’ai pu prendre part à deux saisons avec eux, et malheureusement c’était la pire période de leur histoire en Formule 1 : la voiture n’était pas performante et l’équipe pas stable politiquement. Il y a eu beaucoup de changements de management."
Le Belge a déjà des plans dans sa tête, en Endurance notamment, où il a déjà pas mal roulé. Les nouvelles autos le passionnent.
"J’aime vraiment beaucoup l’endurance, il y a un très beau futur à construire dans la discipline surtout avec l’arrivée de nouveaux constructeurs dans la catégorie reine en Hypercar en 2023. C’est important d’être d’ores et déjà sur la grille pour se préparer, parce que les équipes et constructeurs veulent que les pilotes qu’ils recrutent aient beaucoup d’expérience surtout pour les 24h du Mans qui reste la course n°1. Donc pour moi c’est important de me montrer et d’être présent dès maintenant dans le championnat."
Il n’exclut pas un avenir en IndyCar, après des essais avec l’équipe McLaren en décembre dernier.
"Mon test IndyCar c’était vraiment une super expérience. C’est quelque chose de complètement nouveau. Niveau sensation, ça ressemble un peu à une GP2, mais avec plus de puissance et des meilleurs pneus."
"Après la Formule E, je ne sais pas encore quelle direction prendre et c’est en partie pour ça que j’ai réalisé ce test en Indy. C’était bien d’essayer. Est-ce que ce championnat est une option ? On verra. En tout cas ça me plait, parce que ça reste une voiture unique : une monoplace avec beaucoup d’appui, de bons pneus, beaucoup de puissance, c’est toujours exceptionnel à conduire et le championnat se développe. Mais ce serait un grand changement parce que je voudrais m’y consacrer à 100% et je devrais tout laisser derrière moi. Si je peux le faire dans de bonnes conditions avec une équipe performante, j’y réfléchirai."