Alors que Michael Andretti fait tout son possible pour tenter de rejoindre la grille de départ de la Formule 1 en 2024, l’Américain se manifestant dans les médias de manière plus prononcée ces dernières heures et ces derniers jours, il s’est jusqu’ici heurté à l’opposition de certaines équipes et de la FIA, visiblement peu enclines à accueillir une 11e écurie.
Frédéric Vasseur, le directeur d’Alfa Romeo F1, fait partie de ceux qui s’opposent à une arrivée d’Andretti dans la discipline. Le Français explique que ça n’a rien de personnel, mais il se demande quelle valeur ajoutée apporterait réellement ce nouvel entrant en comparaison d’un grand constructeur.
"Lorsque nous parlions d’une 11e équipe, ce qui remonte à trois ans, nous avions pris l’exemple de Porsche et disions ’OK, imaginons qu’une marque telle que Porsche désire rejoindre la F1 et tout faire par elle-même, est-ce que cela aurait du sens pour nous de leur ouvrir la porte ?" a déclaré Vasseur à RACER.
"Et dans ce cas-là, on se dit ’oui, bien sûr’, parce que ça ajouterait beaucoup de valeur au paddock, cela amènerait un nouveau motoriste et n’oublions pas qu’à ce moment-là, le sport était en danger."
"C’est pourquoi nous disions que nous étions prêts à ouvrir la porte. Je ne souhaite pas parler d’Andretti car ça n’a rien de personnel, mais ajouter une nouvelle équipe qui ferait la même chose que les autres, sans grande valeur ajoutée, je ne suis pas certain que ça ait du sens désormais."
"De plus, parce qu’il s’agit d’un processus à moyen terme, une équipe pourrait décider aujourd’hui de rejoindre la grille d’ici deux ou trois ans, mais qui sait quelle sera la situation à ce moment-là. Si nous avions déjà eu 11 équipes il y a deux ou trois ans, je pense que trois ou quatre écuries se seraient effondrées. Et dès lors qu’une équipe s’effondre, l’effet domino se met en place."
"En fin de compte, ce sera à la F1 et à la FIA d’en décider. Je ne suis pas un grand fan de l’idée car je sais d’où nous revenons tous ensemble, et je dirais que ce serait OK si nous connaissions le projet, si nous avions toutes les informations et que nous étions convaincus que cela apporterait de la valeur ajoutée à la F1."
"Mais je ne pense pas que la nationalité de l’équipe apporte de la valeur ajoutée. L’un des plus grands marchés de la F1 se situe aux Pays-Bas, et pourtant, nous n’avons pas d’équipe néerlandaise, seulement un pilote."