Frédéric Vasseur a révélé que Ferrari n’avait pas vu venir le problème moteur de Charles Leclerc à Bahreïn, et l’équipe italienne n’a aucune idée des raisons de cet abandon. Le travail va donc se faire maintenant pour comprendre ce souci.
"Honnêtement, nous ne savons pas encore ce qui s’est passé exactement" a déclaré Vasseur. "Il y a eu un problème le matin, nous avons changé les pièces (batterie, ndlr), nous ne savons pas d’où ça vient et nous enquêterons bientôt. Mais il est trop tôt pour que je puisse vous donner une meilleure réponse."
Vasseur révèle que Ferrari n’avait aucune idée que ce type de problème allait survenir. Mais la Scuderia a expliqué depuis que c’était un problème électrique. Il se dit que la batterie, changée avant la course sur la voiture de Leclerc, serait en cause.
"Nous ne nous attendions pas à avoir quelque chose comme ça parce que c’est la première fois que nous l’avons. Nous n’avons pas du tout été confrontés au même problème pendant les six ou sept mille kilomètres que nous avons parcourus avec les moteurs la semaine dernière avec les trois équipes."
"Et nous n’avons jamais eu le même problème sur le banc d’essai pendant l’hiver. Mais encore une fois, nous devons faire une enquête complète avant de pouvoir vous donner une réponse appropriée."
Vasseur veut "rester réaliste"
Vasseur explique que Ferrari était satisfaite de son rythme en qualifications, mais que le niveau en course pose problème.
"Globalement, je dirais que le tableau n’est pas celui que l’on attendait avant la course. Si je veux résumer la situation, je dirais qu’en rythme des qualifications, nous sommes au niveau, nous sommes à la hauteur de Red Bull, au moins à Bahreïn, et c’était un point positif."
"Mais maintenant, nous devons être réalistes. Si nous voulons nous améliorer, nous devons avoir une image claire de la situation et la fiabilité n’est pas au niveau dont nous avons besoin. Si nous voulons gagner des courses, nous devons rendre une copie propre le week-end et non pas des petits problèmes ici et là."
"Pour ce qui est de la dégradation, je pense que Charles aurait pu terminer troisième. La dégradation est probablement au niveau des Mercedes et pas loin d’égaler Alonso, mais pas au niveau requis."
Ferrari n’était "pas en mesure" de suivre
Ce qui inquiète le plus Vasseur, c’est la capacité qu’a eu Red Bull à faire deux relais en tendres et un relais en durs, là où Ferrari a dû faire deux relais en pneus durs pour ne pas trop subir de dégradation.
"Ils ont pu faire le deuxième relais avec les tendres alors que nous avons dû mettre les durs pour aller au bout. Cela signifie que la différence de rythme à ce stade venait aussi du choix des pneus. Nous n’étions pas en mesure de faire du soft-soft-hard."
"L’équipe va faire une analyse correcte de la situation pour savoir ce qui va bien et ce qui va mal et essayer de tirer le meilleur parti des problèmes. Mais maintenant que nous avons une meilleure image de la situation et que nous savons exactement ce dont nous avions besoin ce week-end, nous devons clairement faire un pas en avant."