Le directeur de la Scuderia Ferrari, Frédéric Vasseur, a laissé entendre que l’équipe avait compris qu’elle ne serait pas en mesure de se battre pour le titre avant même les essais de pré-saison.
La marque italienne cherchait à s’appuyer sur une saison 2022 relativement encourageante qui l’avait vue revenir sur le chemin de la victoire au cours de la première année de l’ère de l’effet de sol en F1.
Cependant, les espoirs de compétitivité de Ferrari ont été vite douchés, dès le début de la saison, par une SF-23 capricieuse, pourtant une évolution de la F1-75 qui s’est classée deuxième du championnat l’année d’avant.
Vasseur a révélé que Ferrari était déjà consciente qu’elle entrerait dans la campagne en retrait, après avoir identifié des problèmes avec sa voiture 2023 dès les essais sur le simulateur.
"Bien sûr, je pense que le niveau d’attente était un peu trop élevé en début de saison et nous avons vite compris la situation. Je pense qu’après quelques tours à Bahreïn nous savions. Et même lors des quelques tours dans le simulateur avant d’aller à Bahreïn."
"Mais ce que je garderais à l’esprit cette saison, c’est la réaction de l’équipe après ces moments difficiles. Rappelez-vous qu’à Djeddah ou Miami ou l’Espagne ou Zandvoort, nous étions presque à un tour."
"Depuis Zandvoort, qui n’est pas si loin, nous avons collectivement fait un grand pas en avant et c’est bon pour l’avenir."
Malgré l’introduction d’une version de pontons "downwash" lancée par Red Bull au milieu de l’année, le plafond budgétaire a limité Ferrari, coincée par l’architecture de son concept de base. L’ajout d’un plancher révisé au Japon – la dernière mise à niveau de Ferrari de l’année – a contribué à élargir la fenêtre d’exploitation de la SF-23.
"Je suis plus que content car entre Zandvoort et aujourd’hui, nous n’avons pas changé massivement la voiture."
"Nous avons eu une amélioration au Japon, mais fondamentalement, nous avons gardé la même voiture et nous avons pu faire un bien meilleur travail avec une meilleure compréhension de la voiture, de meilleurs réglages de la voiture et une meilleure approche de la part des pilotes."
"Nous avons de la place à l’amélioration partout et ce sentiment est bon pour développer quelque chose de meilleur pour l’année prochaine."
Alors que Ferrari opte pour une nouvelle philosophie pour la saison prochaine, Vasseur a souligné la nécessité pour l’équipe de réaliser des progrès dans tous les domaines afin de devenir un concurrent de Red Bull.
Cela s’étend à l’amélioration des aspects opérationnels et de la fiabilité, ce qui, selon le Français, a coûté une multitude de points à l’équipe de Maranello tout au long de l’année.
"Je pense que l’erreur serait d’imaginer que Red Bull aura une solution magique de cinq dixièmes ou que nous aurons fait un pas sur quelque chose."
"La performance vient de partout dans l’entreprise, sur le fait que nous sommes capables de produire des pièces plus rapidement, sur le fait d’avoir une meilleure fiabilité."
"Nous avons cédé trop de points cette saison pour différentes raisons, pour la fiabilité, pour une disqualification à Austin, pour une gêne en qualifications, mais c’est clairement aussi là-dessus que nous devons travailler."
"Bien sûr, nous devons améliorer l’aérodynamisme, le moteur et chaque domaine. Ce n’est pas que nous avons quelque chose de mal et quelque chose de bon et qu’il faut solutionner un domaine pour faire un pas de quatre ou cinq dixièmes. Nous avons une F1 homogène."
"Donc le plus important est que les mille personnes que nous avons dans l’équipe sont convaincues qu’elles sont toutes des contributeurs et qu’elles essaient toutes de repousser un peu les limites, même si ce n’est que pour des millièmes de secondes sur chaque pièce. Cela suffit ensuite pour faire de tout ce travail un grand pas final."