Frédéric Vasseur veut revenir sur les difficultés de communications qui ont encore émaillé le week-end de Ferrari au Grand Prix du Canada. Charles Leclerc s’est énervé sur le fait de ne pas être écouté après la séance qualificative, puis s’est excusé dans la foulée, certainement sur ordre de la hiérarchie au-dessus de Vasseur.
"Nous devons réfléchir à ce qui s’est passé" admet Vasseur. "Nous aurons une réunion mardi pour en discuter et y remédier. On peut toujours faire mieux. Mais il est vrai aussi que l’impression que vous avez 10 secondes après les qualifications n’est pas toujours la meilleure."
"Nous avons eu une bonne discussion avec Charles. Nous lui avons donné une image globale de la situation, de ce qui s’est passé pendant la séance, et il a été beaucoup plus calme."
Cependant, Vasseur appelle Leclerc à limiter ses jugements depuis la voiture, alors qu’il n’a pas la vision. Le Français défend son pilote en tempérant toutefois le degré de critique dans les propos du Monégasque.
"Il ne s’agit pas d’accusations. Il a simplement eu une perception différente de la situation depuis la voiture. Il est toujours bon d’avoir un retour des pilotes, mais nous prenons une décision au poste de commandement parce que nous avons les informations. Nous avions un très bon rythme lors des essais et il était logique de prendre cette décision."
"Lorsque vous êtes dans la voiture, vous ne voyez pas la situation dans son ensemble. Vous pouvez avoir votre propre opinion. Nous avons eu une bonne explication après les qualifications samedi soir. La perception était différente, mais ce n’était pas une décision complètement erronée."
"Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait du bon travail"
Mais Vasseur rappelle aussi qu’il était important, une fois que Leclerc était en piste, de le laisser faire un tour rapide en pneus intermédiaires avant de rentrer chausser les slicks. Même si l’on a vu Max Verstappen en faire de même et plus rapidement avoir l’occasion de faire un tour en gommes tendres.
"A ce stade, la pluie arrivait et nous voulions faire un temps dès que possible. Si vous vous arrêtez à la fin du premier tour pour mettre un jeu de pneus tendres, vous avez deux tours pour chauffer les pneus et vous repoussez votre premier tour de piste de cinq minutes."
"Ce n’était pas la bonne stratégie à ce stade. Je pense que la confusion est venue du fait qu’il n’a probablement pas eu une vue d’ensemble de la qualification. Nous devons certainement améliorer certains points afin qu’il se mette parfois à notre place."
"Nous ne pouvons pas dire que nous avons fait du bon travail en qualifications. Je pense que le rythme était très bon, mais nous avons terminé dixième et 11e. Cela signifie que quelque chose n’a pas fonctionné."