Frédéric Vasseur se veut méfiant avant le Grand Prix du Qatar. Selon le directeur de Ferrari, le circuit de Losail risque d’être difficile à gérer pour la SF-23. Il explique que le format Sprint n’arrangera rien du côté de la Scuderia, avec moins d’essais qui sont pourtant cruciaux.
Sur le papier, le circuit de Losail s’annonce comme un nouveau test sévère pour la SF-23" s’inquiète Vasseur. "Depuis Zandvoort, nous avons beaucoup appris sur la meilleure façon de gérer notre package."
"Et une fois de plus au Qatar, nous ferons de notre mieux pour donner à Charles et Carlos une voiture avec laquelle ils pourront se battre dans les batailles très serrées que nous avons vues à chaque course, se battant aux millièmes près, derrière les leaders du championnat."
"Ce sera la première fois que nous courrons au Qatar avec la génération actuelle de voitures à effet de sol et nous n’avons qu’une seule séance d’essais libres, étant donné qu’il s’agit d’un week-end de Sprint."
"Cela signifie que le travail de préparation effectué à l’usine et dans le simulateur prend encore plus d’importance et nous nous sentons bien préparés. Une fois de plus, l’objectif est de ramener le plus de points possible à la maison alors que nous continuons à nous battre pour la deuxième place au classement des constructeurs."
Des "inconnues plus nombreuses" que d’habitude
Enrico Sampo, le directeur du simulateur, a joué un rôle crucial dans la préparation de cette course, puisque le circuit est une inconnue avec ce type de voitures, et un asphalte resurfacé. De fait, il explique comment Ferrari a abordé cette épreuve.
"Revenir sur un circuit sur lequel nous n’avons couru qu’une seule fois, il y a deux ans, nécessite une préparation encore plus rigoureuse, en prêtant une attention particulière aux inconnues, qui sont naturellement plus nombreuses qu’à l’accoutumée" a déclaré Sampo.
"Cependant, les données de 2021 sont toujours utiles, notamment en ce qui concerne le tracé de la piste qui n’a pratiquement pas changé, à part quelques petits détails, et le fait qu’elle a été refaite. Par conséquent, la vérification de notre modélisation sera très importante lors des essais libres de vendredi."
"Le fait de faire rouler les voitures à effet de sol ici pour la première fois ajoute un autre facteur inconnu, pour lequel les données de 2021 ont une valeur limitée. Cela signifie que le travail dans le simulateur est vital pour prédire la tenue de route de la voiture sur la piste et essayer d’anticiper son comportement."
"Avec les pilotes, nous avons travaillé virtuellement pour mettre au point une configuration de base, en simulant différents scénarios afin de pouvoir réagir à toutes les situations qui se présentent."
Losail offre un défi "fascinant" en F1
Sampo décrit les caractéristiques du tracé de Losail : "Il comporte 16 virages et une seule très longue ligne droite. Le premier secteur comprend principalement des virages à vitesse moyenne, tandis que le second est à grande vitesse."
"Le virage 6 est le seul virage vraiment lent. Cela signifie que, dans l’ensemble, Lusail est un circuit rapide et que, lorsqu’il s’agit de régler la voiture, il faut une force aérodynamique raisonnable et une bonne efficacité."
"Les virages rapides signifient que la gestion de la température et du comportement des pneus est importante pour éviter la surchauffe et une usure trop importante. C’est un défi fascinant."