En 2022, les promesses de Ferrari lors des premiers Grands Prix ont cédé la place à une fin de saison frustrante, mais avec la 2e place du championnat des constructeurs et de multiples victoires, cela marquait un net progrès par rapport aux années précédentes.
Cela n’a cependant pas suffi à maintenir le directeur de l’équipe Mattia Binotto en poste, et il y a eu un changement d’approche lorsque Fred Vasseur a pris la relève en décembre.
Huit mois plus tard, la pause de mi-saison a fourni la première opportunité sérieuse pour le Français de prendre du recul et de faire le point sur le défi qui l’attend pour ramener Ferrari à la tête d’un championnat. Mais le poids du passé n’est pas quelque chose qui lui pèse lourdement lorsqu’il envisage l’avenir de la Scuderia.
"Je ne me concentre pas sur ce qui s’est passé l’année dernière, je me concentre sur ce qui se passe aujourd’hui."
"Bien sûr, nous n’obtenons pas les résultats que nous attendions, et cela signifie que, comme toutes les autres équipes sur la grille, nous devons avoir un état d’esprit d’amélioration continue. Nous recrutons beaucoup, nous avons déjà procédé à quelques réorganisations internes et nous avançons."
"Mais si vous regardez les 12 premières courses, ça a été vraiment des hauts et des bas, vraiment serré, et ce n’est pas juste parce que vous n’avez pas obtenu les résultats que vous attendiez, que tout va mal. La partie la plus difficile du travail consiste à comprendre ce qui va bien et ce qui ne va pas, et ce que nous pouvons améliorer."
Les attentes sont toujours élevées concernant Ferrari et se classer quatrième au classement des constructeurs derrière Mercedes et Aston Martin ne laisse guère de répit à Vasseur dans les médias italiens. Mais c’est une situation qui, selon lui, n’a pas d’impact sur l’approche de l’équipe.
"Si vous regardez les chiffres, il est assez difficile d’imaginer que nous puissions être champions cette année. Mais nous devons garder le même état d’esprit, essayer de tirer le meilleur parti de chaque week-end, et ne pas nous concentrer sur le championnat."
"Nous devons améliorer le package, nous devons être capables d’améliorer ce que nous faisons en piste, pour essayer de tirer le meilleur parti du package dont nous disposons, et c’est là-dessus que nous devons nous concentrer. Je ne veux pas fixer d’objectif, dire que nous devons réaliser ceci ou cela, mais nous savons que nous avons une marge d’amélioration et que nous devons nous concentrer à 100 % là-dessus."
"Il est clair que sur chaque sujet et chaque pilier de la performance, nous devons faire un pas en avant."
Que manque-t-il finalement à Ferrari pour enfin accéder à la première marche de manière durable ?
"Il ne manque jamais quelque chose de particulier dans une équipe de F1, même quand on ne gagne pas, sinon ce serait facile à résoudre. Ou même quand on gagne, ce n’est pas qu’on a quelque chose de spécial. J’en suis vraiment convaincu. Ce n’est pas comme si Red Bull avait une solution miracle. Peut-être que Max fait un méga travail aujourd’hui, mais cela vient aussi du fait qu’ils dominent et qu’ils placent Max dans une très bonne position pour faire du bon travail."
"Je ne suis pas sûr que nous devions changer quelque chose de manière radicale. Nous devons nous améliorer partout, dans chaque domaine, dans chaque département."
"Cela veut dire que c’est davantage une question de mentalité. Oui, il faut recruter. Nous sommes peut-être un peu plus exposés dans certains départements, et nous avons besoin de recruter et nous le faisons. Nous avons renforcé l’équipe dans certains domaines. Mais le processus est en cours. Mais je ne veux pas dire – et je suis vraiment convaincu que ce n’est pas le cas – qu’il manque quelque chose."
"L’esprit d’équipe est là, la passion est là, le budget, ça va. Les installations, nous sommes OK. Nous devons toujours améliorer les installations, nous en avons eu la discussion lors de la dernière Commission F1, certaines équipes se plaignent parce qu’elles ne sont pas au niveau, mais si vous pensez être au niveau, vous êtes mort."
"Cela signifie que chaque semaine, vous devez vous améliorer partout et sur chaque sujet, et c’est donc cet état d’esprit que je soutiens, et c’est là que je veux pousser l’équipe, dans cette direction - ne jamais être satisfait de ce que vous avez. Si vous commencez à dire ’ça va bien’ vous êtes mort."