C’est une Scuderia Ferrari affaiblie qui se présente ce week-end à Silverstone, pour le Grand Prix du Royaume-Uni.
L’équipe rouge n’était que la 4e force du plateau au Red Bull Ring, le week-end dernier. Il n’y a pas le feu au lac, mais ce n’est pas non plus la dolce vita à Maranello.
Plusieurs questions se posent. Frédéric Vasseur va-t-il admettre que la situation est assez inquiétante pour Ferrari ? Les évolutions apportées à Barcelone donnent-elles vraiment satisfaction ? Ou bien est-ce de la méthode Coué ?
Le patron de la Scuderia persiste et signe : les évolutions fonctionnent, il suffit désormais d’en extraire tout le potentiel en piste ce week-end.
« Avec le Grand Prix d’Italie, l’épreuve britannique est celle qui figure au calendrier depuis le plus longtemps. Silverstone présente des virages à grande vitesse qui mettent en évidence les forces et les faiblesses de la voiture – c’est là où les meilleurs pilotes peuvent faire la différence. »
« Je crois que le package d’évolutions développé pour la SF-24 par nos ingénieurs à Maranello est bon, il représente un pas en avant pour l’appui aérodynamique. Et maintenant, c’est à nous sur la piste d’extraire tout ce potentiel pour en tirer le meilleur parti. »
Les trois heures d’essais libres seront donc bien pratiques à Ferrari pour trouver, enfin, les bons réglages pour déployer le potentiel de ces évolutions. Il est grand temps !
« Nous revenons au format standard ce week-end, ce qui signifie que nous avons trois heures d’essais libres pour trouver une configuration de réglages qui nous permette d’exploiter les avantages que les nouvelles pièces devraient apporter. »
« Comme je l’ai déjà dit, savoir comment régler au mieux la voiture peut en fait avoir un effet plus important sur le temps au tour que les avantages spécifiques des nouveaux composants. »
« Nous devons faire un meilleur travail pour que Charles et Carlos puissent se qualifier plus haut sur la grille et se battre aux avant-postes pendant la course. »
Bearman, le pilote Ferrari roulera pour Haas F1 en EL1
Il y aura un troisième pilote Ferrari en lice ce week-end, mais pas dans une SF-24.
En effet le local de l’épreuve, Oliver Bearman, roulera, en EL1, avec Haas F1. L’équipe où il sera probablement titularisé l’an prochain.
C’est déjà la 3e apparition en EL1 du jeune pilote, qui a bien sûr ravi les fans de la Scuderia en finissant 7e, en Arabie saoudite, en remplacement de Carlos Sainz. Le jeune pilote de la Scuderia Academy Ferrari avait fait un grand pas vers la titularisation...
Courir à Silverstone, à domicile, même en essais libres : Oliver Bearman est évidemment déjà fan !
« Pour nous, Anglais, Silverstone est le circuit par excellence, de par l’ambiance et les fans qui soutiennent évidemment les pilotes britanniques, mais aussi grâce aux spectateurs en général, dont la plupart sont de véritables experts qui apprécient le sport automobile et les compétences de ceux qui sont derrière le volant, quelle que soit leur nationalité. Cela dit, en mettant de côté tout chauvinisme, Silverstone est un circuit extraordinaire dont certaines parties font vraiment partie de l’histoire du sport automobile. Conduire à travers Copse, ou Maggots and Becketts vous donne un sentiment difficile à exprimer. Demandez à n’importe quel pilote, de la Formule 1 à la Formule 3, et vous ne trouverez personne qui n’aime pas Silverstone. »
Ferrari devrait donc parvenir à placer, comme titulaire, un des pilotes de son Académie l’an prochain. Rien n’est encore signé, mais Bearman est reconnaissant envers la ’FDA’ pour tout ce qu’elle lui a apporté.
« La Scuderia Ferrari Driver Academy m’a aidé à progresser en termes de compréhension technique et à améliorer ma condition physique. Faire partie de ce programme m’a appris des choses que je n’aurais jamais pu apprendre seul. L’année dernière, j’ai eu l’occasion de participer pour la première fois à une séance d’essais officielle d’un Grand Prix et je n’oublierai jamais ma première expérience au volant de la voiture 2021 à Fiorano. Cette année, je suis devenu le pilote de réserve de l’équipe, ce qui m’a permis de travailler avec les membres de l’équipe et de passer de nombreuses heures dans le simulateur. »
Bearman est ainsi proche de concrétiser son rêve d’enfance : devenir un pilote de F1 titulaire.
« À la maison, nous avons toujours vécu et respiré la course automobile parce que mon grand-père a couru en sport auto et mon père aussi, bien qu’à un niveau amateur. Cela signifie qu’à l’âge de trois ou quatre ans, je connaissais déjà le nom de toutes les voitures, qu’elles soient de course ou de route. En fait, c’est mon grand-père qui m’a emmené pour la première fois sur une piste de karting, en louant un kart pour que je puisse faire mon premier essai. J’ai tellement aimé que mes parents m’ont acheté un kart pour Noël. Depuis, je n’ai jamais cessé de conduire et je pense toujours que c’est l’une des meilleures sensations au monde. »