A quel point Frédéric Vasseur a-t-il laissé un grand vide chez Alfa Romeo ? Alors que l’équipe suisse connaît un début de saison compliqué, la question est de savoir si son ancien directeur d’écurie, parti chez Ferrari, n’aurait pas pu apporter une expérience précieuse dans ces circonstances.
Le vide de Frédéric Vasseur est-il béant à Hinwil ? N’est-il pas inquiétant que Frédéric Vasseur n’ait pas été remplacé poste pour poste (Alessandro Alunni Bravi, le représentant de l’équipe, occupe ses fonctions médiatiques et commerciales ; Andreas Seidl, PDG de Sauber, prépare surtout 2026) ?
« Bien sûr, il nous manque » a reconnu Valtteri Bottas.
« Il a été un membre important de l’équipe pendant longtemps et je le connais depuis longtemps. Ce n’est pas un mensonge de dire qu’il a été l’une des raisons pour lesquelles j’ai rejoint l’équipe. Puis, l’année suivante, il est parti. »
Valtteri Bottas en veut-il alors à Frédéric Vasseur pour avoir saisi l’opportunité Ferrari ?
« Mais je l’ai compris, parce que c’est une opportunité que vous ne voulez pas manquer, alors bien sûr vous la saisissez. »
« Le principal est que maintenant, ses responsabilités soient bien prises en charge, le principal est d’avoir une bonne structure dans l’équipe. Les choses se sont déroulées sans problème, Andreas (Seidl) et Alessandro (Alunni Bravi) sont montés en grade. Cela fait plaisir à voir et je pense que nous sommes entre de bonnes mains avec ces leaders. »
D’ailleurs, comment Frédéric Vasseur avait-il annoncé la nouvelle à Valtteri Bottas ?
« Il m’a appelé quelques jours avant et m’a dit ’peut-être que tu as vu des rumeurs, mais maintenant je peux confirmer que c’est vrai. Mais ne t’inquiète pas, les choses vont se mettre en place, etc’. »
« Et je le comprends. Ça a bien bougé au sommet de l’équipe, mais c’est la règle du jeu. »
Valtteri Bottas lui-même a-t-il été un jour approché par Ferrari ? En 2019 ?
« Il y a longtemps. Je ne me souviens pas de l’année exacte, mais je pense que c’était avant Mercedes. Mais après cela, rien de sérieux parce que je me suis toujours engagé pour m’assurer un volant Mercedes. »
Le remplaçant Seidl
A long terme, Frédéric Vasseur sera pleinement remplacé par Andreas Seidl, le PDG de Sauber, une fois qu’Audi sera vraiment entrée dans la danse en 2026.
Un choix qui ravit aussi le pilote finlandais.
« Après le départ de [Frédéric Vasseur], je n’avais pas vraiment de noms en tête et je ne savais pas qui serait le prochain. Mais ensuite, tout s’est mis en place et ça fait sens. Andreas a une bonne expérience, c’est un homme très intelligent. Il en sait beaucoup sur le sport et la technologie. Il a ce qu’il faut niveau personnalité. Il est très direct, ce dont vous avez besoin ».
« Bien sûr, il fait partie de l’équipe pour le long terme et il a déjà fait du bon travail. Mais on ne peut pas voir de résultats immédiats quand on a un nouveau patron. »
« Sa motivation m’impressionne le plus. Il a des objectifs très clairs sur ce qu’il veut réaliser et il est très axé sur les performances et les résultats, mais en même temps, il est bon avec les gens. Je vois donc clairement la motivation et le feu dont on a besoin dans ce sport. »
« Mais comme je l’ai dit, il n’en est qu’à ses débuts dans l’équipe et il y a encore beaucoup à faire. Le temps nous le dira. »