Ferrari traverse assurément une mauvaise passe. Après le zéro pointé du Canada, l’équipe italienne n’a pas été en mesure de lutter contre Red Bull et McLaren F1 pour la victoire. Pire, Mercedes F1 l’a même dépassée en performance pure.
Et pourtant, la Scuderia avait accéléré son développement pour apporter des évolutions dès le Grand Prix d’Espagne. Des évolutions qui n’ont rien apporté de spectaculaire semble-t-il.
Il est trop tôt pour lancer l’alerte, mais il n’est pas trop tard pour s’interroger sur la forme actuelle de la Scuderia.
Son patron, Frédéric Vasseur, demeure lui très optimiste : les écarts vont varier de circuit en circuit et il est donc possible qu’au Red Bull Ring ou à Silverstone, les Rouges luttent à nouveau pour la victoire.
« Je ne me souviens pas exactement de l’ordre des courses, mais à partir de Shanghai, vous avez quatre équipes en deux ou trois dixièmes de seconde. »
« Et cela change, la hiérarchie change parce qu’au cours des quatre derniers week-ends, nous avons eu quatre équipes différentes en pole position. Et nous n’avons pas changé massivement la voiture. »
« Cela signifie que c’est plus lié au tracé de la piste, aux pneus, à la température – si vous êtes dans la fenêtre de plus ou moins un ou deux dixièmes. Et puisque les écarts sont faibles, ces variables définissent la grille de départ en qualifications. »
Pour Frédéric Vasseur, Ferrari doit surtout travailler ses qualifications, plutôt que son rythme de course qui demeure solide.
« Sur ce genre de circuit, à Barcelone, il est assez difficile de dépasser et vous avez presque le classement de la course à la fin des qualifications. »
« Je suis sûr que si on part 3e ou 4e, c’est l’inverse au niveau du classement final [Ferrari finit devant Mercedes F1, ndlr]. »
« Et si nous devons progresser, honnêtement, je pense que c’est beaucoup plus le samedi que le dimanche. »
Vasseur dément que Ferrari soit désormais derrière Mercedes F1
La Scuderia n’est-elle pas cependant devenue la 4e équipe la plus rapide, derrière désormais Mercedes F1 ?
« Nous étions à cinq millièmes de Mercedes en qualifications... Je pense que c’est à cause d’un coup de vent ou quelque chose comme ça. »
« Et les Mercedes étaient à 40 secondes de nous à Monaco il y a deux semaines. Cela veut dire qu’avant de tirer des conclusions comme ça, il faut rester calme. »
Les mauvaises langues disent que Ferrari n’a vraiment performé que sur un circuit atypique, c’est-à-dire à Monaco...
« Si nous gagnons à Singapour, Bakou, Monaco et ainsi de suite, ce n’est pas si mal. »
« Je ne suis pas sûr que l’on puisse dire aujourd’hui qu’il y ait une hiérarchie claire dans la grille. Nous verrons la semaine prochaine. »
« Peut-être que la semaine prochaine, vous avez raison de dire qu’il est clair maintenant que l’ordre est comme ça. Mais il en sera ainsi jusqu’à la prochaine évolution ou modification. »
« Et sur un circuit vous pouvez avoir des virages à basse vitesse, puis c’est Silverstone… Je pense que le classement final dépend beaucoup plus des caractéristiques de la voiture – est-ce qu’elle s’adapte bien aux virages à grande vitesse, etc. C’est ça qui joue – plus que les composants ou la performance pure, quand vous avez quatre équipes à deux dixièmes. »
Frédéric Vasseur appelle donc à la raison : que Maranello ne cède pas (déjà) à la panique !
« Nous devons prendre les événements les uns après les autres. Et l’Autriche, ce sera un format complètement différent, un tarmac différent, des virages différents aussi. Et nous aurons une autre image. »
« Probablement que l’image sera complètement différente, qu’elle nous soit favorable ou non, mais l’image sera complètement différente la semaine prochaine. »
« Aujourd’hui, rien n’est éternel en F1. Je ne suis pas sûr que l’on puisse trouver, au cours des dix dernières années, quatre événements consécutifs en F1 avec quatre gars différents en pole position et quatre équipes différentes. »
« Cela signifie qu’il n’est pas évident qu’une équipe soit meilleure, et que l’autre soit une sous-équipe. »