Alfa Romeo F1 a été une des équipes les moins prolifiques lors des essais hivernaux de Barcelone. Avec 175 tours au compteur, la C42 a seulement devancé la Haas VF-22 et ses 160 boucles en termes de roulage.
Frédéric Vasseur, le directeur de l’équipe, avoue que la monoplace n’a pas autant roulé que prévu, et qu’il espère corriger le tir à Bahreïn. Le Français rappelle que d’autres contre-temps peuvent se présenter, et que le marsouinage dont tout le monde parle n’est pas un problème unique.
La deuxième session d’essais hivernaux se déroulera du 8 au 10 mars à Bahreïn et il sera important pour Alfa Romeo d’accumuler un maximum de kilomètres.
"C’est l’objectif, on a eu les problèmes de marsouinage au début et c’était le problème pour tout le monde, et nous avons eu des problèmes mécaniques dans la deuxième partie des essais" relate Vasseur, expliquant les raisons de ce roulage réduit.
"On doit le régler pour la semaine prochaine et c’est le défi. Je suis confiant qu’on y arrivera. On fait une journée de tournage aujourd’hui, on va remettre la voiture en piste et l’on aura fait des progrès en arrivant à Bahreïn."
"Nous avons parlé des rebonds mais avec les nouvelles réglementations, de nouveaux problèmes peuvent arriver et je pense que dans deux ou trois courses, personne ne parlera plus du marsouinage, mais nous aurons un autre problème ou sujet à discuter."
"Mais nous devons le corriger et nous avons vu que de notre côté comme chez les autres, il y a déjà eu de gros progrès au cours des trois premiers jours. Nous reviendrons la semaine prochaine toutes les équipes avec de nouvelles configurations pour le corriger complètement."
Jan Monchaux, le directeur technique d’Alfa Romeo F1, est heureux que le souci se présente immédiatement, et non une fois la saison lancée : "On a dû être extrêmes sur certains points du design et on a quelques problèmes à résoudre, mais je suis sûr qu’on va y parvenir."
"Je préfère que ça arrive maintenant que pendant la saison, c’est pour ça qu’on fait les tests. On aurait préféré faire plus de kilomètres mais on va maintenant pouvoir régler quelques problèmes pendant une semaine et demie, et on espère que ce sera plus fluide pour nous."
Un travail de longue haleine sur la C42
Le règlement 2022 de la F1, qui était censé être le 2021, a vu le jour en 2019. Mais en 2020, tout a été gelé avec la pandémie de Covid-19. Une fois qu’elle était autorisée à travailler sur la nouvelle voiture, Alfa Romeo a tourné toutes ses ressources dessus, comme l’explique Monchaux.
"Les 12 à 15 derniers mois ont été très intenses pour toute l’équipe, et pour les personnes qui ont travaillé sur le design et sur le lancement. C’est une saison excitante et j’ai hâte de voir où l’on sera."
Il ne veut pas dire que la C42 est la F1 de sa création qu’il préfère, mais il ne cache pas en être très fier, compte tenu du défi qu’elle représente : "Ca dépend des résultats ! En tant qu’ingénieur, chaque nouvelle voiture est la plus belle."
"Je suis particulièrement fier de cette voiture, mais plus pour les défis qu’elle représente avec le changement de règles dont je puisse me rappeler en F1. La quantité de travail effectué par tout le monde en coulisses me rend encore plus fier de voir la voiture en vrai, et non seulement juste sur un écran."
Monchaux n’a pas été surpris de voir des F1 arborant des designs et concepts très différents sur tout le plateau : "Les règles sont restrictives sur certains points comme les ailerons avant et arrière."
"Mais nous ne sommes pas étonnés de voir les différences sur la carrosserie, et c’est intéressant de voir ce que nos rivaux ont trouvé. Nous allons étudier de près les autres voitures."