Frédéric Vasseur était déçu de la cinquième place finale de Carlos Sainz et de la 11e position de Charles Leclerc lors du GP d’Espagne de F1. Le directeur de Ferrari s’inquiète de voir que la monoplace évoluée garde toujours le même problème d’inconstance.
"Le bilan il n’est pas bon parce que partir deuxième et finir cinquième, ce n’est pas l’objectif. Le positif sur le week-end, c’est que la qualif fonctionne bien pour Carlos, pas pour Charles, mais le rythme était bon" a déclaré le Français.
"En course, c’est comme à Miami, d’un relais à l’autre, on est trop inconstants, sur la même voiture et d’une voiture à l’autre. On fait un deuxième relais en mediums avec Carlos qui n’est pas bon du tout, et un relais en durs qui est plutôt bon."
"Charles fait deux relais en pneus durs, un qui n’est pas bon du tout et l’autre qui est plutôt bon. C’est la clé de nos problèmes, on a un bon potentiel dans la voiture qu’on montre en qualifs, mais on est trop inconstants en course."
Vasseur explique pourquoi Ferrari a tenté de repasser les pneus durs à Leclerc en fin de course, plutôt que les gommes tendres utilisées par la majorité de ses rivaux s’arrêtant tardivement : "Parce que Carlos était bien mieux avec les durs, Charles fait un très bon relais en durs aussi."
"On peut récrire l’histoire en se demandant ce que ça aurait donné en pneus tendres, mais le problème que l’on a aujourd’hui, c’est qu’on est trop inconstants d’un relais à l’autre. On aurait pu mettre un train de tendres mais ce n’est pas clair que ç’aurait été beaucoup mieux."
"L’incompréhension" pèse trop lourd sur la performance
S’il est satisfait du potentiel de la SF-23, Vasseur veut trouver des solutions au problème d’inconstance : "Il faut solutionner ça et ne pas se voiler la face car la voiture a un vrai potentiel, on est capables de la mettre en première ligne, mais on s’égare d’un relais à l’autre, ou d’un composé pneumatique à l’autre."
Leclerc a connu des problèmes en qualifications mais Vasseur balaie l’hypothèse d’une solution à trouver, puisqu’ils étaient réglés en course : "Il n’en avait plus, on ne réutilisera pas les vieilles pièces. Pour le Canada il faudra comprendre, chaque tracé a ses particularités."
"C’était à haute énergie ici, ce le sera moins dans 15 jours, mais je pense qu’on a le même problème sur des pistes différentes. Ca se voit moins car on ne fait qu’un relais et que ça mange moins les pneus, mais ce problème était là sur les week-ends précédents."
Bien que la monoplace gagne en performance, le Français rappelle que les progrès se jouent à coup de dixièmes, et que cela est totalement effacé par les problèmes rencontrés sur la gestion des pneus.
"Plutôt bon en termes de potentiels, c’est la meilleure qualif de l’année de Carlos. On ne sait pas ce qu’aurait fait Charles, mais c’était bien. Après, quand on amène une évolution, là où on se bagarre c’est à coup de dixièmes. Entre être deuxième et cinquième, c’est un dixième ou un dixième et demi."
"L’impact de l’incompréhension, c’est à coup de secondes par tour donc une évolution ne change pas grand chose. On fait un pas en avant en qualifs mais le poids de notre incompréhension des pneus est beaucoup plus lourd."