Frédéric Vasseur continue de ne pas se risquer à établir une hiérarchie après les essais de Bahreïn. C’est devenu une blague entre les journalistes de F1 TV et le nouveau directeur de Ferrari, et ce dernier explique pourquoi il serait illogique de faire des prédictions.
"Ce qui est vrai, c’est que sur un rythme d’un tour, on n’est pas capable de juger parce qu’on ne sait pas s’ils roulent avec 20, 30 ou 50 kilos, et ils ne savent pas si nous sommes à 20, 30 ou 50 kg. Cela signifie qu’il est très difficile de faire une quelconque comparaison" note le Français.
"La seule chose que vous pouvez juger, c’est lorsque vous faites une simulation de course. Parce que vous savez que, si vous n’arrêtez pas la voiture et que vous faites 55 tours, cela signifie que vous avez commencé avec 110 kg. C’est le seul cas où vous le savez."
"De notre côté, nous avons fait différentes tentatives, avec différents niveaux de carburant. Certaines solutions ont fonctionné, d’autres un peu moins. Nous devons tirer le meilleur de tout ça et faire une analyse correcte."
"Mais encore une fois, la course de la semaine prochaine, même entre le début et la fin de la course, ce sera une histoire différente. A la fin de la course, la température est très, très basse en piste à Bahreïn, et l’image globale sera complètement différente de celle-ci."
Faire un chrono n’était "pas le plus important"
Vasseur explique aussi que les relais rapides de Ferrari, durant lesquels l’équipe a tenté des chronos, n’étaient pas faits dans des conditions optimales, car beaucoup de réglages extrêmes ont dû être passés en revue, ce qui empêche d’avoir jaugé les capacités totales de la voiture.
"Ce n’était pas l’état d’esprit du test. Si vous commencez le test juste pour jeter un coup d’œil sur le niveau de performance de l’équipe, vous êtes mort, parce qu’ensuite vous allez réagir et fonctionner en fonction de la feuille de temps."
"Le plus important est de cocher les cases que vous devez cocher, et honnêtement, sur ce point, nous avons fait du bon travail. Vous n’avez que trois jours pour balayer toutes les options pour les réglages de la voiture et les éléments de développement. Et quand nous mettons tout bout à bout, le meilleur semble correct."
Ce serait "une erreur" d’être satisfaits
Charles Leclerc s’est montré pessimiste en révélant qu’il attendait davantage de progrès de la part de l’équipe en matière de performance pure. Une déclaration qui convient à Vasseur, qui juge que les pilotes ne doivent pas se satisfaire de ce qu’ils ont et toujours vouloir mieux.
"S’ils étaient heureux, cela pourrait être une erreur professionnelle. L’ADN de mon activité est toujours d’essayer d’obtenir plus et de faire plus. S’ils sont complètement satisfaits de l’équilibre, sauf en qualifications quand il y a un classement, cela signifie que lors des essais, ils ne poussent pas assez."
"C’est sûr qu’ils demandent plus, ils demandent plus d’adhérence en général. Mais c’est l’état d’esprit de l’entreprise. A la fin et ce que nous avons couvert, nous avons passé en revue un très large spectre d’éléments."
"Et quand, à la fin des trois jours, je mets tout bout à bout, je vois que la performance est là. Mais encore une fois, on ne sait pas où en sont les autres : le mode moteur, le niveau de carburant, etc. C’est assez difficile d’avoir une image claire."