La dernière grande crise qu’a dû traverser la Formule 1 remonte à 2008, lorsqu’une crise financière mondiale s’est emparée de la planète, après le scandale des prêts immobiliers américains.
Tout un modèle économique s’est écroulé et cela a eu un impact si fort qu’il a fallu près de 7 à 10 ans selon les pays pour s’en relever complètement.
Bien évidemment, dans ce genre de situation, les coûts non essentiels sont coupés et c’est ainsi que de nombreux constructeurs automobiles s’étaient officiellement retirés de la F1 : Honda, Toyota, Renault et BMW.
La marque de Munich s’était associée à Sauber pour monter son équipe de F1 après avoir passé de nombreuses années avec Williams. Mario Theissen dirigeait alors les opérations.
Que lui inspire la situation actuelle avec le Covid-19 ?
"Il faut attendre de voir ce que cela va donner. Les événements sont encore bien trop récents. Et nous ne sommes pas du tout en face des mêmes facteurs."
C’est en effet une crise sanitaire qui a démarré et non une crise économique.
"La reprise pourrait être tout aussi spectaculaire mais, si je pense à 2008, quand les constructeurs ont eu peur, que certains ont joué leur survie à peu de choses, on peut imaginer qu’un nouveau retrait des constructeurs de la F1 n’est pas à exclure."
Selon Theissen, l’impact réel du coronavirus sur la Formule 1 "ne pourra être vraiment jugé que dans 6 mois. Mais oui, d’ici là, on pourrait avoir des annonces et un départ massif des constructeurs."
L’Allemand doute de voir Ferrari s’en aller, tant les Italiens sont liés à la F1, mais s’inquiète clairement pour l’avenir de Mercedes, Renault et Honda... et de leurs équipes clientes.