Dans le cadre des prochains Accords Concorde, la standardisation des pièces devrait être un moyen, pour Liberty Media, de réduire les coûts tout en resserrant les écarts dans le peloton.
Dans cette optique, la FIA a lancé un appel d’offres pour fournir un ensemble de pignons communs pour une boîte de vitesses, qui serait de vigueur entre les saisons 2021 et 2024. Si des éléments communs seront utilisés par toutes les équipes, il sera toujours possible de développer des pièces spécifiques, notamment au niveau du boîtier extérieur.
Les candidats ont jusqu’au 15 mars pour se faire connaître auprès de la FIA. Une décision sera rendue entre mi-avril et fin avril.
L’appel d’offres publié par la FIA fait bien des enjeux budgétaires une motivation cardinale de ce changement : il s’agirait de fournir une boîte de vitesses « à un coût largement réduit, tout en supprimant la nécessité, pour toutes les équipes, de concevoir et produire leurs propres boîtes de vitesses. »
« L’unité pourra être utilisée d’une saison à l’autre, ce qui ne rendra plus obligatoire le besoin d’un développement continuel pour la performance. »
D’ores et déjà, certaines écuries externalisent la production de leurs boîtes de vitesses, comme Alfa Romeo et Haas à 100 % auprès de Ferrari. Racing Point emprunte du côté de Mercedes, tandis que Toro Rosso partage logiquement sa boîte de vitesses avec Red Bull. Williams a récemment refusé d’adopter une boîte de vitesses Mercedes, afin de préserver son savoir-faire interne.
Xtrac serait le favori pour remporter cet appel d’offres. Mais il est aussi possible qu’une écurie de F1 fournisse à ses concurrentes les pièces en question. McLaren fournit par exemple le système électronique de contrôle à toutes les autres équipes aujourd’hui.
Le modèle utilisé sera similaire aux modèles actuellement utilisés. Le nombre de vitesses passerait, en revanche, de huit à sept.
La FIA estime que cette nouvelle boîte de vitesses serait 1,5 kg plus lourde que les pièces actuelles. De plus, « même si toutes les équipes seront libres de concevoir leurs propres arbres de transmission, il est anticipé que dans le cadre du règlement 2021, la conception interne de l’arbre de transmission du boîtier intérieur sera interdite. Le fournisseur retenu sera chargé de la définition détaillée de cette interface. »
Toujours selon l’appel d’offres de la FIA, 4 boîtes de vitesses devraient être utilisées par saison. Le nombre de kilométrage retenu dans l’appel d’offres est compatible avec un calendrier porté à 24 courses.
Enfin, le fournisseur retenu devra travailler étroitement avec les écuries sur le design de la boîte de vitesses. « L’unité devra être conçue en collaboration avec toutes les écuries et les manufacturiers pour s’assurer qu’elle puisse fonctionner aussi bien que possible sur toutes les voitures, et les meilleurs efforts devront être menés pour satisfaire les requêtes d’autant de concurrents et de manufacturiers que possible. »
D’autres éléments dévoilés par la FIA en disent également davantage sur les futures règles de 2021. La FIA évoque notamment un MGU-K plus puissant, qui gagnerait environ 30 kW par rapport à aujourd’hui. La FIA souhaite encore que l’unité de puissance soit d’une taille et d’un poids aussi faibles que possibles, tout en reconnaissant que la tâche s’annonce difficile.
Une fiabilité d’au moins 5000 km serait requise pour cette nouvelle unité de puissance, avec un surcroît de vitesse à hauteur de 14 % par rapport à aujourd’hui, notamment grâce aux 30 KW supplémentaires de puissance délivrée par le MGU-K, et au « développement naturel » réalisé par les motoristes.