Peu de temps après avoir obtenu son 3e titre mondial, samedi au Qatar, Max Verstappen avait déjà la tête concentrée sur la course suivante, qu’il a remportée, et la fin de la saison.
Il faut dire que le timing de son titre n’était pas idéal pour faire la fête, avec un Grand Prix à disputer dès le lendemain. Mais le Néerlandais ne déroge finalement pas à son mode de vie : ne pas regarder derrière soi et toujours penser à la suite et à la prochaine victoire.
Craint-il le moment dans sa vie où cette faim insatiable ne soit plus là ?
"Bien sûr. Ouais, je pense que c’est normal. Je ne pense pas que ce sera demain parce que je suis encore très jeune mais à un moment je pense que tu en as assez."
"Mais tout le monde comprend à un moment donné que ce n’est plus possible facilement, au-delà de votre motivation. Vous réalisez que votre corps ne peut plus le supporter et alors vous devez l’accepter. Il faut juste, d’une certaine manière, prendre sa retraite de la F1. Dans mon cas je voudrais certainement faire autre chose ou courir un peu moins, absolument. Mais pas maintenant, je vous rassure."
Pour l’instant tout se passe bien chez Red Bull, dans un top team qui domine. Mais pourrait-il supporter longtemps de revenir dans le peloton ?
"Cela dépend de la position sur la grille… Je sais, bien sûr, qu’il y aura un moment où nous ne gagnerons plus du tout ou plus facilement. Probablement, si je dois être tout le temps 15e, peut-être que je passerais à autre chose. Mais si vous continuez à vous battre devant, pour essayer de gagner des courses et que vous avez une perspective de revenir au sommet, c’est sûr que je pourrais tenir."
Verstappen a déjà déclaré qu’il ne pensait pas du tout à l’héritage qu’il lancerait en F1, quel que soit sont palmarès final. Mais a-t-il des projets comme Vettel ou Hamilton, des actions qu’il aimerait mettre en œuvre grâce à sa notoriété pour aider ceux qui en ont besoin dans le sport auto ?
"Oui, j’ai beaucoup de projets liés à la course et j’essaie d’aider les jeunes talents. Cela a commencé avec l’e-sport comme vous le savez. Jusqu’à présent, nous tous, ou probablement la plupart d’entre nous, avons gravi les échelons depuis le karting, mais cela coûte aussi très, très cher de nos jours."
"Donc, comme j’ai ma propre équipe de simracing, je crois qu’il y a une possibilité de l’utiliser et je vois beaucoup de potentiel chez certains de ces gars. Ils peuvent également réussir dans le monde réel. J’espère donc que dans quelques années, je pourrai trouver un moyen de transformer cette détection sur simulateurs de course en vrais soutien dans de vraies voitures."
"Cela ne signifie pas progresser jusqu’à la F1, mais cela peut être jusqu’à un baquet en endurance ou autre. C’est quelque chose qui me passionne beaucoup et j’espère pouvoir y arriver très bientôt avec notre structure que nous mettons en place."