Max Verstappen a dit plusieurs fois cette semaine qu’il avait accompli son objectif ultime en Formule 1 en devenant champion du monde. Cependant, il a confirmé ce soir lors du gala de la FIA que cela ne voulait pas dire qu’il souhaite s’arrêter à un titre mondial, et il a confirmé être toujours motivé pour gagner avec Red Bull.
"Je vais avoir un bon sommeil ces prochaines semaines et je serai prêt à y retourner début janvier, parce que j’aime ce sport et parce que j’aime cette équipe. Je pense que l’on peut gagner davantage de championnats ensemble" a déclaré Verstappen.
Christian Horner, son directeur chez Red Bull, appuie cet élan de motivation et rappelle les propos de son pilote à la radio, qui a déclaré dimanche qu’il était prêt à continuer "pendant dix ou 15 ans" au sein de l’équipe.
"Il a dit 15 ans, donc j’ai un contrat avec moi et ça devrait aller vite !" a-t-il plaisanté lors de la conférence de presse. "Notre relation n’est pas une question de contrat, c’est une question de relation."
"Il est arrivé dans l’équipe en tant que garçon, et il est devenu un jeune homme avec nous. La relation qui nous unit est bien plus forte qu’un bout de papier, et je suis impatient de travailler avec Max pendant longtemps. Je suis sûr que le meilleur est à venir."
Rien n’enlèvera du mérite au titre de Verstappen
Interrogé sur le mérite de son titre, alors que la fin du Grand Prix d’Abu Dhabi a été controversée, Verstappen ne s’inquiète pas quant à sa place dans l’histoire du sport : "Il y a déjà eu des titres controversés, il y a 20 ans ou plus. Quand les gens regardent ces images maintenant, ils les apprécient, donc je ne m’inquiète pas."
Horner est également monté au créneau pour défendre l’honneur et le mérite de son pilote : "Les gens dans ce business ont la mémoire courte, Max mérite son titre de champion si l’on regarde la saison."
"Evidemment, les événements de dimanche ont attiré des commentaires terribles, mais ça arrive dans le sport. On a eu de la malchance cette année, et l’on en a eu de la chance avec la safety car. Ces choses ont tendance à s’équilibrer dans l’année."
"On a aussi pris les bonnes décisions stratégiques, et on a gagné. Le temps va passer et Max est méritant, nous sommes fiers de lui et les livres d’histoire montreront toujours qu’il est le champion du monde 2021."
Le possible appel de Mercedes F1 ne les a pas inquiétés
Ce titre arrive de manière officielle après trois jours et demi d’incertitude, alors que Mercedes F1 pouvait faire appel. L’équipe avait même déclaré son intention de le faire, mais a finalement abdiqué ce jeudi matin. Verstappen n’a jamais été trop inquiet, y compris dimanche soir après la course.
"A Abu Dhabi, il y avait deux enquêtes contre nous, mais on avait déjà commencé à faire la fête et on a recommencé après le verdict, on a célébré deux fois ! Ce matin quand j’ai entendu la nouvelle, j’étais heureux mais je m’y attendais."
Horner explique que Red Bull n’étant pas en faute, puisque c’est la FIA qui a mal géré la fin de course, il ne pensait pas que son pilote pouvait recevoir une sanction : "Nous n’avions pas l’impression qu’il y avait de quoi nous menacer vraiment."
"Il y avait beaucoup de discussions, les interventions de la voiture de sécurité arrivent souvent en F1, on l’a vu souvent. Et la volonté du directeur de course est toujours de relancer, et c’est très clair depuis de nombreuses années."
Verstappen comprend le travail des commissaires
Max Verstappen explique qu’il n’a pas eu de problèmes avec les commissaires, y compris lorsqu’ils ont enquêté sur le résultat de l’épreuve. Globalement, il explique avoir conscience de la difficulté des tâches qui incombent aux commissaires de course.
"Je n’ai pas toujours été d’accord avec ce qui se passait en course, on connaît tous des désaccords dans la vie. Mais durant toute l’année, j’ai eu de bonnes relations avec les commissaires, et ils ont parfois des décisions difficiles à prendre."
Après son altercation avec Esteban Ocon au Brésil en 2018, Verstappen avait reçu une sanction de la part de la FIA, et avait été assigné au bureau des commissaires de course de Formule E début 2019, ce qui l’avait mis devant la réalité des décisions à prendre.
"En 2019 j’avais été en quelque sorte invité à passer deux jours avec la FIA. C’est difficile pour les commissaires et ils doivent suivre les règles. Mais c’est bien de discuter des litiges. A titre personnel, en tant que pilote, je regarde chaque année ce que je peux faire mieux."