Max Verstappen a bien failli perdre le Grand Prix de France à plusieurs reprises : au niveau stratégique bien sûr, mais aussi dès le début de la course, au premier virage, quand une rafale lui a apparemment fait manqué le point de corde. Lewis Hamilton était alors passé en tête.
Le pilote Red Bull revient pour commencer sur ce premier moment chaud…
« Ce n’était certainement pas facile, surtout le départ, je dirais qu’il a été difficile pour moi, parce que j’ai eu mon moment chaud dans le virage 1. J’ai honnêtement été pris au dépourvu - j’ai tourné en pensant que tout allait bien et soudain j’ai continué à perdre l’arrière. J’ai dû sortir de la piste et j’ai perdu ma position. »
« Je ne pense pas avoir freiné trop tard, mais tout le premier relais je souffrais beaucoup dans les quatre premiers virages... donc quand les pneus sont plus froids, au départ… j’ai juste perdu beaucoup d’adhérence soudainement. C’était pas seulement à un seul moment, mais à trois ou quatre. J’ai juste perdu l’arrière et suis allé hors-piste. »
« J’étais vraiment énervé sur le moment - vous devez toujours penser à l’avenir, c’est une longue course, beaucoup de choses peuvent arriver. J’ai essayé de suivre mais je dois dire qu’il y avait peu d’adhérence, il a plu pendant la nuit et le matin, avec la F3, je pense qu’ils ont enlevé un peu de gomme. Il y avait pas mal de rafales, un peu plus de vent que la veille. »
Est ensuite venue la première réussite stratégique pour Red Bull : l’undercut réussi sur Lewis Hamilton. La force de cette stratégie a d’ailleurs surpris le Néerlandais lui-même.
« Je ne m’attendais pas à ce que l’undercut soit si important. Quand je suis sorti des stands, j’ai soudainement eu beaucoup plus de grip sur les pneus partout. Je ne sais pas à quelle vitesse Lewis s’est arrêté, ou quoi que ce soit d’autre, donc j’ai besoin de regarder à nouveau. Personne - y compris nous - ne s’attendait à ce que je réussisse l’undercut sur Lewis. »
Puis les durs s’usant bien trop, Max Verstappen est alors passé à la stratégie à deux arrêts aux stands... Contrairement aux pilotes Mercedes il ne semblait pas en être un grand fan pourtant a priori !
« Je me suis dit : "OK, voyons si ça va marcher. On ne sait jamais par ici. Ensuite, les retardataires ne me rendaient pas la tâche facile pour les dépasser et gagner beaucoup de temps à chaque tour sur les Mercedes. »
« Je pensais que c’était possible, mais ça dépend aussi de leur rythme. Vous êtes un peu dépendant de ce qu’ils vont faire avec leurs pneus. On ne sait jamais. Je fais juste mes tours. Vous devez voir ce qu’ils peuvent faire aussi et je pouvais voir que Lewis gérait un peu son rythme et était à court de pneus avant. Donc ils ne pouvaient pas vraiment défendre. »
Le dépassement final sur Lewis Hamilton a donc été heureusement plutôt facile pour le pilote Red Bull...
« Dès que je me suis rapproché, j’ai pu voir les pneus de Lewis, ils étaient vraiment usés et il n’en restait plus beaucoup. Dès que je suis entré dans la zone DRS, la vitesse de pointe avec le niveau d’aileron que nous avons choisi, c’était un dépassement assez facile. Mais bien sûr, avoir des pneus plus frais... ça a marché, mais c’était très serré. »
Red Bull a donc battu Mercedes, en qualifications comme en course, sur un circuit pourtant typé Mercedes... Max Verstappen est ainsi plus qu’optimiste pour le reste de l’année.
« Clairement, avec les conditions du départ, ce n’était pas facile pour nous. Mais vers la fin, je pense que la voiture a commencé à se remettre en place et nous étions très compétitifs. »
« C’est très prometteur. »