Max Verstappen est désormais triple champion du monde… à 26 ans seulement.
Pour autant, malgré des saisons allant de record en record, les succès ne semblent pas avoir changé la personnalité ou le comportement de Max Verstappen. Le pilote Red Bull semble être toujours passionné uniquement par la course, et pas par ses à-côtés.
Un homme en particulier peut juger de l’évolution de son caractère : c’est Raymond Vermeulen, son manager.
« La réussite est ce pour quoi nous travaillons tous à la fin » confie-t-il aujourd’hui. « Vous pouvez voir que Max pilote avec une certaine sérénité, depuis qu’il a remporté son premier titre. »
« Il est encore en train de grandir. Je ne peux pas en dire plus sur la direction que nous prenons, mais Max est dans une ligue à part. Je pense qu’il y a encore beaucoup à venir. Mais je le répète : ce qui compte avant tout, c’est la performance. Et ce que nous gagnons sur le plan commercial est évident. »
Raymond Vermeulen est aussi celui qui a géré la prolongation de contrat de Max Verstappen avec Red Bull, jusqu’en 2028. Pourquoi s’être engagé sur autant d’années ? N’était-ce pas un pari, un risque ?
« Non, non. Vous pouvez voir la dynamique dans tout ce qui se passe chez Red Bull, que vous veniez à l’usine de voitures ou au département des canettes. Dans cette équipe, il n’y a pas de politique. Ils ne veulent qu’une chose : gagner. Et avec les Verstappen, il se trouve que c’est ce dont il s’agit. Ils s’accordent donc parfaitement. »
« Mais Red Bull a besoin d’outils pour être performante. »
« C’est aussi pour cela qu’elle a lancé son propre programme de moteurs. Bien sûr, c’est une déclaration d’intention au monde extérieur. Du genre : bonjour les gars, nous sommes ici pour gagner. Et maintenant, ils construisent leur propre moteur. De quoi parlons-nous ? Si une marque de boisson énergétique construit son propre moteur, je pense que c’est une déclaration d’intention, un signe. Pour nous, c’est un autre indicateur qui montre que nous sommes à la bonne table. »
Verstappen ad vitam aeternam chez Red Bull ?
Parlons clair : Max Verstappen a-t-il déjà reçu des propositions pour quitter Milton Keynes, et si oui, lesquelles ?
« Pourquoi Max changerait-il de voiture maintenant ? Cela ne nous intéresse pas. Mais le monde est petit, tout et chacun se parle, mais nous avons un engagement jusqu’en 2028. Et comme vous pouvez le voir, Max est sa meilleure situation, il conduit sans pression. »
Raymond Vermeulen ne verrait donc pas Max Verstappen piloter pour une autre équipe que Red Bull. Jamais dans sa carrière ?
« Nous nous en soucierons en 2028. Peut-être que Max sera le premier pilote à commencer et à s’arrêter dans la même équipe [Toro Rosso puis Red Bull, ndlr]. Cela pourrait être une autre histoire écrite par Verstappen... »
Verstappen influence-t-il le choix de ses coéquipiers ou des GP ?
Max Verstappen a beaucoup d’influence chez Red Bull... mais influence-t-il le choix de ses coéquipiers selon son maanger ?
« Coéquipiers ? Qu’ils viennent chez Red Bull : tout le monde a droit aux mêmes machines. Et tout le monde est libre d’essayer de battre Max, n’est-ce pas ? »
Quelle influence a aussi Max Verstappen sur la F1 ? On sait que le pilote Red Bull déteste les courses sprint, qui ont pourtant le vent en poupe. Raymond Vermeulen essaie-t-il donc de transmettre quelques messages à la FOM et Stefano Domenicali ?
« Oui, par exemple, sur ce que nous pensons d’un Grand Prix en particulier. Stefano est quelqu’un qui cherche à communiquer et à nous demander notre avis. Et bien sûr, je sais que Max a une voix dans le monde de la Formule 1. Par exemple, Max a dit à Spa : nous aimons que cette course soit inscrite au calendrier. Nous aimons que les Pays-Bas prolongent le contrat de Zandvoort, ou que le promoteur du circuit fasse du très bon travail. Car tout ce qui se passe là-bas rejaillit sur nous. »
« Nous sommes donc très fiers de voir que Zandvoort organise tout si bien. Ils ont vraiment fait du très bon travail. »