Durant la séance qualificative du Grand Prix d’Autriche, pas moins de 47 temps étaient effacés par la FIA en raison de franchissements des limites de la piste. C’est notamment le virage 10 qui a posé de grands problèmes à l’ensemble du plateau.
Et si Max Verstappen a, à l’inverse de son coéquipier Sergio Perez, réussi à atteindre la Q3 et à signer une nouvelle pole position, il regrette la grande confusion qui a régné pendant la séance et appelle l’instance dirigeante du sport à faire en sorte d’éviter que cela se répète à l’avenir.
"C’est très difficile de juger les limites de piste sur ce circuit," a déclaré le double champion du monde. "Au moindre petit écart, la voiture sous-vire et il devient alors très facile de dépasser la ligne blanche."
"C’était un peu idiot cette fois-ci. Nous avions pratiquement l’air d’être des amateurs avec le nombre de temps qui ont été effacés. Et c’était parfois si marginal. Nous en avions même discuté lors du briefing : il est difficile voire impossible de juger où se trouve la ligne. Mais les temps continuaient à être supprimés."
"Je ne pense pas que cela ait offert un très bon spectacle. Bien sûr, les gens vous disent : ’Eh bien, tu n’as qu’à rester dans les limites de la piste’. Mais si c’est si facile, prenez ma voiture et essayez ! Mais vous n’aurez probablement pas le temps de vous mettre dans le rythme."
"Et je ne pense pas que nous soyons tous des idiots, n’est-ce pas ? Nous sommes normalement suffisamment bons pour juger les limites de piste. Mais ici, en raison des caractéristiques du circuit et du fait que les pneus surchauffent, c’est vraiment très, très délicat."
"Je pense que notre mode de fonctionnement est bon sur la majorité des circuits, mais d’autres ont peut-être besoin d’être revus. Pour le moment, il n’y a aucune réponse à apporter pour améliorer la situation."
Leclerc demande de la clémence à la FIA, Sainz de se décider plus rapidement
Qualifié en première ligne aux côtés du Néerlandais, Charles Leclerc a lui aussi évité les pièges de la séance mais rejoint son rival : la FIA doit se montrer plus tolérante et pour cause, il est très difficile de voir les lignes blanches à bord d’une monoplace de Formule 1 lancée à pleine vitesse.
"La nature du circuit est particulièrement compliquée, notamment le virage 10 où la voiture devient plus légère en milieu de courbe et cela a une grosse influence sur la sortie du virage," a indiqué le Monégasque. "Et de la position qui est la nôtre, aussi bas dans la voiture, nous ne pouvons voir quoi que ce soit."
"Je pense que la caméra située dans notre casque représente bien la visibilité que nous avons, à savoir que nous ne voyons pas du tout les lignes blanches. J’espère ainsi qu’à l’avenir, sur des circuits comme celui-ci, ils comprendront que nous ne voyons rien et que nous aurons plus de marge."
Carlos Sainz, qui a lui signé le troisième temps au volant de l’autre Ferrari, rejoint ses homologues sur la question et a lui aussi des reproches à faire à l’instance dirigeante du sport.
"Le plus gros problème de ces qualifications était le temps que prenait la FIA pour se décider," estime l’Espagnol.
"Je suis parti au large au virage 1 en Q2, j’étais alors deuxième mais comme la FIA était incapable de nous dire si j’allais conserver mon temps, j’ai dû utiliser un autre train de pneus neufs. C’est évidemment un problème pour la suite du weekend et de plus, mon temps n’était finalement pas effacé."
"Il y avait tellement de franchissements des lignes blanches que la FIA ne pouvait plus suivre. J’espère que nous trouverons un moyen d’améliorer cela, car cela rend notre situation très compliquée à bord de la voiture."