Comme l’a résumé Max Verstappen après la course de Barcelone, « il y avait deux parties dans ce Grand Prix. »
La première était compliquée pour le pilote Red Bull : sortie de piste au virage 4, impossibilité de dépasser George Russell… La seconde fut idéale, en gérant l’avance en tête de course tout en s’assurant d’appliquer une bonne stratégie à trois arrêts aux stands.
Revenons d’abord sur cette première partie : Max Verstappen peut-il revenir notamment sur son erreur du virage 4 qui aurait pu lui coûter cher ?
« Il y avait deux parties dans cette course, parce que les 30 premiers tours ont été très frustrants pour moi. Donc je suis parti au large au virage 4 tout d’abord, ce qui m’a vraiment pris par surprise, parce que je n’avais pas l’impression de freiner plus tard ou d’avoir plus de vitesse dans le virage. Mais il y avait beaucoup de rafales aujourd’hui. Par exemple, un tour on avait l’impression d’être stable et puis le tour suivant on pouvait soudainement avoir plus de survirage par endroits. Donc probablement que ça m’a pris par surprise. Ce n’était pas idéal, bien sûr, mais pas de dégâts ! J’ai eu de la chance ! »
Le leader du championnat s’est énervé à la radio avec son problème DRS qui l’a empêché de passer plus tôt la Mercedes de George Russell. Mais que se passait-il... ?
« Dès que j’ai attaqué George, mon DRS a cessé de fonctionner tout le temps sur la ligne droite principale. Donc c’était extrêmement douloureux. Parfois, il s’ouvrait presque à la moitié de la ligne droite ou pas du tout. Donc oui, j’étais coincé derrière George pendant 20 tours. Donc c’était dur. »
« J’appuie sur le bouton, mais le système ne s’ouvre pas. Donc ça ne fonctionne pas. Nous devons vraiment réparer ça. »
On a senti Max Verstappen énervé à la radio alors que justement, récemment, le Néerlandais a déploré des erreurs de fiabilité coûteuses de son équipe.
« Je veux dire, j’aurais pu crier quelque chose à la radio, mais il n’y a rien à faire parce que je ne suis pas stupide, une fois que vous avez la lumière et le bip d’activation, alors vous appuyez sur le bouton. Si le DRS ne s’ouvre pas, il y a clairement un problème. J’ai appuyé 50 fois à un moment donné sur le bouton, je l’ai spammé, sur la ligne droite et ça ne s’ouvre pas, donc il y avait clairement un problème. J’ai essayé toutes sortes de choses, rester hors du vibreur ou non, l’ouvrir un tout petit peu plus tard mais c’était juste cassé - ou comme un dysfonctionnement. Donc oui, nous avons clairement un problème. »
« Eh bien, c’est juste des choses que nous pouvons améliorer, non ? Ce problème avec le DRS, bien sûr, a été assez coûteux, mais à la fin, nous avons quand même gagné la course, donc en tant qu’équipe nous sommes assez flexibles. Nous nous adaptons rapidement si nous avons des problèmes et nous essayons de les contourner, même pendant la course, donc c’est bien. Mais nous n’avons pas abandonné, ce que les autres équipes ont fait [Ferrari]. Donc c’est déjà une bonne amélioration et vous pouvez voir que ça fait basculer le championnat à nouveau. »
« De notre côté, oui, nous devons juste essayer d’être vraiment constants et essayer de ne pas faire trop d’erreurs. Je veux dire, vous n’êtes pas un robot, les erreurs arrivent. Mais oui, nous allons essayer de les minimiser. »
Une stratégie décalée bien prévue entre les deux Red Bull ?
Max Verstappen a-t-il été enfin surpris d’une stratégie à trois arrêts aux stands ? Le fait de prévoir deux stratégies était-il bien prévu avec la stratégie décalée de Sergio Pérez, son coéquipier qui l’a laissé passer ? Contrairement à Checo, Verstappen explique que tout était prévu chez Red Bull...
« Checo a été si gentil de me laisser passer pour essayer d’attaquer George parce que je pense que nous avions déjà prévu de faire deux stratégies différentes en tant qu’équipe, à ce moment-là. »
« Nous avions beaucoup d’options à examiner parce qu’il était très difficile de juger comment la dégradation allait être, donc nous essayions juste d’être très flexibles. Et oui, pendant la course, vous prenez cette décision, non ? Avec mon problème de DRS, je pense que nous avons décidé d’adopter une stratégie un peu différente, plus agressive, parce que si je n’avais pas eu ce problème de DRS, j’aurais pu dépasser George plus tôt et j’aurais, disons, creusé l’écart à nouveau. Et puis vous êtes dans une situation différent, nous avons dû improviser un peu à cause de cela. »
« Et ça a bien fonctionné parce que les pneus étaient très difficiles à gérer. Même dans mon dernier relais, dans les derniers tours. Bien sûr, j’avais de la marge, mais les pneus n’étaient plus aussi performants. »