Comment expliquer que Max Verstappen ait pu, à un moment donné, après les premiers arrêts hier à Zandvoort, en intermédiaires, être jusqu’à 4 secondes plus rapide que Sergio Pérez ? Le Mexicain conservait certes ses pneus, mais tout de même !
Ce n’était d’ailleurs pas le seul gros écart entre les deux pilotes Red Bull : en qualifications, Max Verstappen devançait Sergio Pérez d’1,3 seconde (une seconde dans les deux premiers secteurs), sur un tour plutôt court…
Interrogé sur cet écart en course, Max Verstappen se concentrait sur lui-même, pas sur le rythme de son coéquipier.
« Je savais que j’avais un bon rythme avec les intermédiaires et je savais que lorsque je devais pousser, tout le week-end déjà, nous étions rapides. Il s’agissait donc plus de garder en vie les pneus pour le moment où vous en auriez besoin, s’il y avait plus de pluie ou quoi que ce soit d’autre. Donc, au début, c’était plutôt bien. »
Le tournant de Bakou
Max Verstappen roule sur la F1 depuis Miami. Ce Grand Prix en Floride fut un tournant a priori : Sergio Pérez, parti en pole, espérait l’emporter alors que Max Verstappen s’élançait de plus loin. Mais en fait, le Néerlandais ratiboisa son coéquipier et depuis, il reste invaincu...
Cependant pour Max Verstappen, le véritable tournant de l’année se situe à Bakou, en termes de réglages. Il s’explique.
« Oui, je pense que j’ai beaucoup appris de la course de Bakou, comment faire certaines choses avec la voiture, comment la régler. Bien sûr, je n’ai pas gagné cette course à Bakou, mais j’ai vraiment essayé beaucoup de choses et d’outils différents dans la voiture. C’est pourquoi tout au long de la course, c’était un peu inconstant, mais à un moment donné, j’ai trouvé un bon rythme avec ce que j’avais trouvé. »
« Mais ensuite, j’ai un peu trop endommagé mes pneus. Je me suis dit ’OK, c’est intéressant pour les prochaines courses’. Et j’ai essentiellement mis en œuvre ce que j’ai appris et cela m’a aidé sur tous les circuits. »
Rapide, Max Verstappen ne commet pas non plus d’erreur. C’est ainsi qu’il a traversé les averses de Zandvoort sans trembler ou ciller. Il reconnaît qu’il a muri en termes de prudence sur la piste.
« Lorsque vous avez ce genre de course délicate, il est certain que la gestion des risques joue un rôle important. Je veux dire que lorsque je compare avec il y a quelques années, alors que je ne me battais pas pour le championnat, je conduisais complètement différemment. Cela m’aide donc probablement à être un peu plus en contrôle, je suppose. »
9 courses remportées consécutivement, record de Sebastian Vettel égalé... La facilité de Max Verstappen semble déconcertante.
Cela paraîtrait presque aisé pour le Néerlandais et Red Bull... est-ce le cas ?
« Si vous avez la meilleure voiture... et je pense qu’il y a eu des voitures plus dominantes dans le passé que ce que nous avons en ce moment. »
Max Verstappen vise, on le comprend ici, Lewis Hamilton et Mercedes…
« Mais ils n’ont pas été capables de faire de même » poursuit-il. Et en effet Lewis Hamilton en était resté à 5 victoires de suite.
« Gagner neuf fois d’affilée... ce sont des victoires consécutives que nous avons en tant qu’équipe. Alors oui, c’est difficile et surtout durant un Grand Prix comme hier, c’est facile de prendre une mauvaise décision ou même de finir dans le gravier. Donc, oui, ce n’est jamais aussi simple, malheureusement. »