Max Verstappen a continué de s’agacer contre les sanctions prises à son égard au sujet des jurons lancés à la radio puis en conférence de presse. Le triple champion du monde ne veut plus parler en conférence officielle de la FIA.
"Pour moi, personnellement, il n’y a absolument aucune envie de donner de longues réponses quand vous êtes traité de la sorte" a déclaré Verstappen. "Je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’avoir de mauvaises relations avec lui."
"Même cette année, j’ai travaillé bénévolement avec des délégués syndicaux juniors, en donnant une interview d’une demi-heure qu’ils avaient organisée. J’ai donc essayé d’aider, de rendre de petits services, etc. Je ne suis pas une personne difficile qui dit non."
"Je suis plutôt du genre ’Ok, bien sûr, si c’est ce que vous voulez, j’aime bien vous aider’, et ensuite on vous traite comme ça. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Pour moi, c’était donc assez simple. Je sais que je dois répondre à une conférence de presse de la FIA, mais il n’est pas précisé pendant combien de temps vous devez répondre."
Il pense que la F1 se veut trop lisse : "C’est juste la formulation, la décision, vers laquelle le sport se dirige pour moi personnellement, vous savez, avec ce genre de choses. Je sais, bien sûr, qu’il est interdit d’insulter les gens. C’est assez simple, et personne ne veut vraiment le faire. C’est un peu trop tendre, et honnêtement, c’est idiot. C’est super bête ce à quoi nous avons affaire."
Le Néerlandais n’apprécie pas qu’il y ait une volonté de brider les personnalités : "C’est certain. Si vous ne pouvez pas être pleinement vous-même, il vaut mieux ne pas parler. En fin de compte, c’est ce que personne ne veut, car on devient alors un robot, et c’est maintenant la façon dont il faut procéder dans le sport."
À la question de savoir s’il y avait du soutien pour lui, Verstappen a confirmé : "Oui, bien sûr. Bien sûr, j’ai écrit la décision sur la discussion de la GPDA, et tout le monde était presque en train de rire en se disant ’qu’est-ce que c’est que ça’ en fait. Donc, oui, c’est très, très bête."
La GPDA souhaite recueillir les avis de tous ses membres et élaborer une réponse. Le président de la GPDA, Alex Wurz, a déclaré que, même si tout le monde n’a pas l’habitude d’utiliser des jurons, l’imposition de sanctions pour cela était excessive.
"Combien de travaux d’intérêt général à vie Günther Steiner devrait-il effectuer pour avoir utilisé le mot en F ?" a déclaré Wurz,. "Il a été glorifié pour avoir utilisé le mot en F. Netflix l’a diffusé dans le monde entier, sans problème. Mais changer soudainement comme ça ?"
"Je dois dire que le choix des mots ne correspond pas à mes goûts personnels en tant que pilote. En tant que président de la GPDA, je dois dire officiellement que nous allons, bien sûr, en discuter en interne, d’abord parvenir à un consensus complet, et ensuite nous examinerons si et sous quelle forme nous parlerons à la FIA et au président."
Wurz a déclaré que le GPDA n’avait pas l’habitude d’utiliser les médias pour promouvoir son programme, mais le sujet va être abordé : "Personnellement, je crois toujours, et c’est aussi ce que nous faisons au sein de la GPDA, que nous réglons les problèmes en interne."
"Nous ne passons pas par les médias. Il est très rare que quelque chose passe de la GPDA aux médias parce que nous essayons simplement de résoudre les choses en interne pour le bien du sport et nous voulons rassembler les gens et les principales parties prenantes sur notre chemin."
"Je pense que les pilotes doivent être autorisés à s’exprimer de manière authentique dans une certaine mesure. Bien sûr, cela ne doit pas être offensant sur le plan personnel, et cela ne doit pas être discriminatoire non plus. Ils ont tous parcouru un long chemin à cet égard. Donc, pour moi personnellement, la sanction est trop sévère."