Aujourd’hui champion du monde en titre de Formule 1 et bien parti pour peut-être en décrocher un deuxième cette année, Max Verstappen a suivi les traces de son père, Jos, qui a lui-même évolué dans la discipline reine du sport automobile entre 1994 et 2003.
Et si ’Jos the boss’ n’a pas le palmarès de son fils, ce dernier rappelle qu’il ne serait pas le pilote qu’il est devenu sans l’investissement total de son paternel.
"Sans mon père, je ne serais pas ici. C’est difficile d’expliquer tout ce qu’il a fait pour moi. Vous savez, dès qu’il a arrêté la F1, il a dédié les 12 années suivantes à faire tout son possible pour que je sois là où je suis aujourd’hui," a expliqué le pilote Red Bull lorsqu’on lui demandait ce que représentait la fête des pères, qui avait lieu hier.
"Nous avons passé des heures à voyager ensemble à travers l’Europe, mais il y a aussi eu toutes ces heures dédiées aux Pays-Bas, à travailler sur mes moteurs ou sur la préparation de mes karts, c’était fou. Quand je devais me lever pour aller à l’école, il m’y amenait et allait ensuite à l’atelier pour continuer son travail. Après l’école, je le rejoignais et il était le plus souvent au banc d’essais. Je l’aidais, il me montrait ce qu’il faisait car il voulait que je comprenne."
"Lorsque je repense à tout ça je me dis que c’est fou, et je suis vraiment reconnaissant pour ces moments. A l’époque je prenais les choses un peu à la légère, je me disais ’pourquoi dois-je faire tout ça ? Pourquoi dois-je être impliqué ?’ Mais ça m’a vraiment aidé tout au long de ma carrière et aujourd’hui encore. Bien sûr, il ne me dit plus ’fais ci ou ça’, mais j’aime partager mon expérience du weekend avec lui, pas seulement à propos de la course mais de manière générale. Il est très important d’avoir ce genre de relations. Et je pense qu’il a apprécié le résultat du weekend. Je suis sûr qu’il était très nerveux."
Carlos Sainz est dans un cas de figure similaire à celui de Verstappen : son père, Carlos Sainz Senior, est une véritable légende vivante en Espagne pour avoir remporté deux fois le championnat du monde des rallies avec Toyota en 1990 et 1992. Il a également remporté trois fois le Dakar, où il continue de rouler et d’être performant à plus de 60 ans.
"Mon histoire est très similaire à celle de Max. Mon père a quitté le monde des rallies en 2004 et en 2006 je débutais la compétition en karting, et depuis il a été mon bras droit, mon mentor, mon conseiller, et mon leader dans ma carrière," a relaté le pilote Ferrari aux côtés de Max.
"C’est génial d’avoir pu passer mon enfance avec mon père et d’avoir, aujourd’hui encore, les mêmes discussions qu’à l’époque où j’avais 11 ou 12 ans. Il me dit toujours des choses similaires et je suis très fier, non seulement de partager le monde de la course, mais aussi de partager des moments en famille avec lui. Nous jouons au golf ensemble, au paddle, au squash, il a 60 ans et se fait vieux, mais nous pouvons pratiquer ces sports ensemble et c’est génial. Et nous nous amusons beaucoup. Il continue de se rendre aux courses et nous profitons des ces moments ensemble."
3e de la course hier, Lewis Hamilton a lui aussi vu son père, Anthony, beaucoup s’investir dans sa carrière en sport automobile. Le Britannique est d’autant plus fier de son paternel que celui-ci vient d’un milieu plus modeste.
"Mon histoire est similaire à la leur avec une différence notable : mon père aurait tout donné pour devenir pilote de course lorsqu’il était jeune. Il vient d’un milieu modeste et avait pour rêve de créer une meilleure opportunité pour ses enfants, et je suis éternellement reconnaissant envers mon père," a déclaré le septuple champion du monde.
"Le voyage a été long, il y a eu des obstacles, et en revenant au Canada où nous avions remporté notre premier Grand Prix en 2007, je me souviens que je le regardais depuis le podium, je pensais à tout ce qu’il avait fait, à l’argent qu’il avait dû trouver... il aurait littéralement vendu son tee-shirt pour que je puisse continuer à courir. J’espère qu’il est fier aujourd’hui."