De la 15e place à la 2e place : Max Verstappen n’a certes pas remporté un 2e Grand Prix d’affilée hier à Djeddah ; mais il a tout de même effectué une impressionnante remontée, fendant le peloton sans commettre d’erreur…
Avait-il, avant la course, imaginé qu’une telle remontée tiendrait finalement de l’évidence ? S’était-il projeté d’ores et déjà vers le podium ?
« Je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Mais oui, de manière réaliste, avec ou sans la voiture de sécurité, je pense que la 2e place était la meilleure possible. »
« Le début, les premiers tours, c’était vraiment difficile de suivre les voitures à cause du circuit urbain, des virages rapides, des murs tous très proches, vous avez une sorte de file de voitures bloquées dans l’aspiration. Et la voiture a un peu un comportement erratique. Après quelques tours, tout a commencé à s’arranger et j’ai pu les dépasser un par un. Le rythme était alors bon. »
« La voiture de sécurité m’a bien sûr aidé à revenir dans la course. Mais même avec ça et le redémarrage, vous perdez trop de temps par rapport à Checo, par exemple. »
Max Verstappen n’a-t-il tout de même pas eu envie, après la période de voiture de sécurité, d’aller chercher la victoire et Sergio Pérez ?
« Donc, une fois que j’ai atteint la 2e place, c’était un écart assez décent, disons comme ça, sur un circuit où il n’y a pas beaucoup de dégradation. J’ai donc essayé, bien sûr, de réduire un peu l’écart. »
Les problèmes d’arbre de transmission, qui ont gâché la vie de Max Verstappen en qualifications, ont continué à l’embêter en course, poursuit le Néerlandais.
« Mais ensuite, à un moment, j’ai eu de nouveau ces vibrations sur l’arbre de transmission, à l’arrière. L’équipe n’a rien vu, mais je suis presque sûr qu’il y avait quelque chose de bizarre dans l’équilibre – dès que les vibrations ont commencé à se faire sentir. »
« À un moment donné, j’ai fait les calculs, et je n’aurais pas été en mesure de réduire l’écart jusqu’à la fin, alors qu’il ne restait que 10 tours. Il était plus important de se contenter de la deuxième place : ne pas avoir de problème avec la voiture. »
« En qualifications, l’arbre de transmission marchait par à-coups. En course, heureusement, cela ne s’est pas produit, mais cela a commencé à avoir un effet similaire sur le feeling du pilotage, et je pouvais bien entendre ce problème... »
La fiabilité, le grain de sel dans la mécanique ?
Red Bull reste quoi qu’il en soit loin devant tout le monde : l’écart était de plus d’une seconde par tour par moments avec le plateau...
Jusqu’à quand Red Bull aura-t-elle ainsi la voiture la plus dominatrice pour Max Verstappen ? Le Néerlandais insiste de nouveau sur la fiabilité ! On sent Max Verstappen mécontent...
« J’espère pour longtemps [qu’on aura la F1 la plus forte]. Mais il ne s’agit pas seulement du rythme de la voiture : nous devons nous assurer que nous soyons fiables, sans aucun problème. Je veux dire que mon premier week-end n’a pas été très propre, à cause du changement d’équilibre entre les essais et le week-end de course, et d’autres choses qui se passent en coulisses. »
« Et maintenant, après trois essais libres positifs, j’ai bien sûr eu un problème en qualification. Bien sûr, je suis remonté à la deuxième place, ce qui est une bonne chose. »
« Mais personnellement, comme je l’ai dit, je ne suis pas content. Oui, nous devons faire mieux. Absolument. Mais aussi avoir un week-end plus propre. Je pense que ce serait bien aussi. »
Finalement, si Max Verstappen n’a que Sergio Pérez pour adversaire pour le titre, n’y aura-t-il pas une bataille féroce interne à Milton Keynes ?
« Si c’est le cas, c’est assez simple, n’est-ce pas ? Nous sommes autorisés à faire la course pour que le meilleur finisse devant... »