Cette année, Max Verstappen n’a souvent pas eu la meilleure voiture – mais il aura sûrement été le meilleur pilote.
Le Néerlandais a été au sommet de sa forme pratiquement toute la saison, pilotant toujours à la limite du potentiel de sa Red Bull.
« Je sais qu’en piste, si vous voulez gagner, si vous voulez être champion, vous devez être à la limite » témoigne-t-il à ce sujet pour la BBC.
S’il termine devant Lando Norris ou s’il ne perd pas plus de deux points face au pilote McLaren, Max Verstappen sera donc titré dès ce week-end à Las Vegas. Y pensera-t-il à chaque instant dans les longues lignes droites éclairées de Vegas ?
« Bien sûr, le championnat est dans un coin de ma tête, naturellement », confie-t-il. « Mais je vais toujours essayer de tirer le meilleur résultat possible, et ensuite voir ce qui est réalisable. »
« J’exige beaucoup de moi-même », explique-t-il. « J’essaie toujours d’obtenir le meilleur résultat possible. Je déteste faire des erreurs. Je me mets cette pression chaque week-end. Si vous voulez gagner un championnat, vous ne pouvez pas vous permettre de mauvais résultats. »
Ce titre de Max Verstappen aura cependant été émaillé de quelques controverses, en Autriche ou à Austin, notamment lors de ses batailles en piste contre Lando Norris. À Mexico, la FIA a posé ensuite un ‘stop’ au Néerlandais, en le pénalisant deux fois 10 secondes, pour des manœuvres jugées bien trop agressive.
La FIA avait même convoqué les pilotes à Mexico, pour changer les règles des luttes en piste, avec clairement Max Verstappen en ligne de mire (il profitait d’une règle qui permettait à un pilote en position intérieure au virage de ne pas laisser d’espace à son rival à l’extérieur.)
Le pilote Red Bull s’est-il senti directement ciblé par ces actions de la FIA ?
« Honnêtement, je m’en fiche, parce que je cours selon ce que je pense possible et autorisé par les règles », affirme Verstappen. « Et si les règles sont écrites comme ça, je les utiliserai. »
Mais son style de défense n’est-il donc pas trop agressif ?
« Quand je cours contre quelqu’un, il ne pourra pas me doubler à l’extérieur. C’est comme ça que j’ai grandi en compétition. »
« Si cela m’était arrivé dans l’autre sens, je ne pense pas que j’aurais été la personne à me plaindre autant. J’aurais simplement pensé : "OK, si ce sont les règles, c’est comme ça qu’on fait" au lieu de crier qu’il faut changer les règles. »
« Certains pilotes sont simplement un peu plus passifs en course, c’est juste leur manière d’être. Et je sais qu’en F1, je ne peux pas traîner à l’extérieur parce qu’ils me pousseront dehors. C’est un instinct de course. »
Pour lui, le problème vient aussi des circuits modernes, avec de vastes zones de dégagement en asphalte et l’absence de graviers.
« Quand la piste elle-même est la limite, personne n’essaie de doubler à l’extérieur. »