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Verstappen, un pilote de F1 trop ’sale’ ? Une réputation ‘injuste’ pour Newey

L’ingénieur compare Max à Hakkinen, Vettel, Räikkönen…

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Ces F1 2022 requièrent un style de pilotage différent de leurs devancières : par exemple, Carlos Sainz a récemment confié que son style était moins adapté aux monoplaces actuelles.

Du côté de Red Bull, Sergio Pérez paraît en pleine renaissance, avec des performances à la hausse par rapport à l’an dernier : le Mexicain a logiquement confirmé que le nouveau règlement aérodynamique de 2022 lui convenait davantage.

Chez Red Bull, Adrian Newey a aussi noté, pour The Race, ce grand contraste d’une année sur l’autre, concernant Sergio Pérez.

Autant le directeur technique compatissait avec Checo l’an dernier, autant cette année, il est ravi de le voir revenir à un excellent niveau. Même si des progrès pouvaient déjà être notés en fin de saison dernière.

« L’an dernier nous avions une voiture qui pouvait être un peu nerveuse en entrée de virage ; et Max était très heureux de vivre avec cette caractéristique et de l’utiliser à bon escient. »

« Le pauvre Checo, lui, a mis du temps à s’adapter. Il y est arrivé... sa performance dans les dernières courses l’année dernière était assez forte. »

Quant à Max Verstappen plus précisément donc, comment s’adapte-t-il à cette nouvelle donne ? A quel point son retour d’expérience peut profiter à l’équipe technique de Milton Keynes selon Newey ?

« Ce qui est génial avec Max, c’est que vous savez toujours ce que la voiture est capable de faire parce qu’il monte toujours dedans et en tire toute la limite, en lui tordant le cou. »

« Son feedback est bon, il est très conscient de ce que font les pneus et comment les gérer. »

« Dans une certaine mesure, une F1 évoluera en fonction du retour d’information du pilote, car c’est une partie importante qui compte pour le développement de la voiture. »

« Si vous répondez à ses critiques... si sa critique est la stabilité d’entrée en virage, alors vous répondez à cela. Si sa critique est le sous-virage au point de corde, vous y répondez. Mais ces voitures 2022 ont tendance à être beaucoup plus limitées par la performance des pneus, par rapport à la génération précédente. »

Newey juge Verstappen face à Vettel

Adrian Newey, qui a travaillé avec plusieurs champions du monde chez Williams ou McLaren, et bien sûr chez Red Bull, peut ainsi juger avec le recul de l’expérience et du temps la valeur du chef de file de Milton Keynes, Max Verstappen.

Le Néerlandais n’a-t-il pas pour commencer des côtés sombres voire agressifs, comme nous l’avons vu l’an dernier face à Lewis Hamilton, notamment au Brésil ou en Arabie saoudite ?

« Je pense que sa réputation d’être assez sauvage est injuste. Ce qu’il a fait au Brésil l’année dernière était probablement un peu vilain. L’Arabie Saoudite était stupide, mais je pense qu’il était frustré que Lewis ne le dépasse pas, mais il n’aurait quand même pas dû le brake-tester. »

« Mais pour moi, Silverstone était une faute professionnelle claire de la part de Lewis et les gens semblent avoir la mémoire courte. Ils ont marqué au fer rouge un individu et il faut du temps pour que cela disparaisse. »

« C’est très facile de travailler avec Max, il est très ouvert. Vous lui demandez de faire des choses et il essaiera toujours. »

Et par rapport à Mika Hakkinen, Kimi Räikkönen, ou Sebastian Vettel, pilotes avec lesquels Newey a pu travailler... où se situerait Max Verstappen ?

« Sebastian [Vettel] était très, très détaillé dans son analyse post-session. Les débriefings se poursuivaient pendant un certain temps. Seb restait longtemps dans la soirée, regardant les vidéos embarquées, les données, parlant à son ingénieur. C’est ce qui a fonctionné pour lui, ce n’est pas une critique. Max n’est pas aussi extrême, il est plus au milieu. »

« Les Finlandais comme Mika [Hakkinen] et Kimi [Raikkonen], le débriefing se résumait à cinq mots et c’est la dernière fois que vous les voyiez ! J’ai travaillé en étroite collaboration avec Mika en particulier, mais moins avec Kimi. Une fois que vous avez pris le temps de comprendre son langage - parce qu’il décrit les choses différemment d’un pilote anglais typique, disons - alors qu’il était court et succinct, il était très bon pour indiquer ce dont il avait besoin pour aller plus vite. »

« À l’opposé, d’autres pilotes vous parleront sans fin pendant tout le tour et au moment où vous arrivez au virage 17, vous avez complètement oublié le virage 2 ou vous vous êtes endormi. Daniel [Ricciardo] et Max sont assez similaires en termes de feedback et d’approche des débriefings. Ils sont bons parce qu’ils se concentrent sur les choses que vous devez savoir. Ils sont heureux si vous avez des questions de s’asseoir et d’en dire davantage. C’est très facile de travailler avec eux. »

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