Le suspense est clos en cette année 2024 : c’est bien Max Verstappen que remportera un 4e titre consécutif, ayant écarté le retour de Lando Norris.
2024 aura-t-elle vu la naissance d’une rivalité féroce entre le pilote Red Bull et le pilote McLaren F1 ? Du même acabit que la rivalité ayant opposé Lewis Hamilton à Max Verstappen ?
Le mieux placé pour y répondre, c’est peut-être Max Verstappen lui-même. Estime-t-il que Lando Norris aurait pu le faire vaciller cette année ?
« Nous avons beaucoup de jeunes talents incroyables dans ce sport et Lando en fait certainement partie. Et bien sûr, à certains moments, il m’a rendu les choses très difficiles. »
« Nous n’avions tout simplement pas de réponse dans de nombreuses courses où ils étaient clairement plus rapides. »
Où donc Max Verstappen a-t-il ou faire la différence, alors qu’il n’avait souvent pas la meilleure voiture, surtout en deuxième moitié de saison ? Sa réponse ? La constance !
« Donc cela a évidemment été difficile. Mais pour remporter un championnat, vous devez être constant. Parfois, vous essayez de surperformer. Cela n’arrive pas tous les week-ends, mais parfois, vous y parvenez. Et c’est ce que nous avons fait. »
« Mais bien sûr, McLaren en ce moment, vous savez, ils sont extrêmement forts. Et bien sûr, vous savez, Lando, je le connais depuis longtemps déjà. »
À partir de quand Max Verstappen a-t-il estimé que Lando Norris serait un candidat très sérieux pour le titre ?
« Eh bien, je dirais qu’à partir de Miami, la plupart du temps, nous n’étions plus les plus rapides. Et Miami, c’est encore très tôt dans la saison. Donc, vous savez, 50 points, 60 points, ils peuvent très facilement être comblés si vous continuez à maximiser les résultats et à ne pas faire de choses insensées. Donc, je veux dire, j’ai moi-même vécu cela, être en retard de 30, 40 points. Je pense en 2022 (sur Charles Leclerc, ndlr). Tout est possible, donc j’avais toujours cela en tête. Mais en même temps, il s’agissait juste de me concentrer sur ce que je pouvais contrôler au sein de l’équipe et de tout donner chaque week-end. »
L’amitié entre Lando Norris et Max Verstappen a pu être mise en danger cette saison, notamment en Autriche ou à Mexico. Mais tout semble bien finir entre les deux…
« Donc courir contre un ami pour le titre est toujours un peu différent » confirme Max Verstappen. « Mais je pense que nous avons beaucoup de respect l’un pour l’autre. Et oui, eh bien, je suis sûr que nous aurons encore beaucoup de batailles à venir. »
Russell peut-il battre Max Verstappen à la régulière ?
Avec une certaine sincérité, Lando Norris a récemment admis se sentir parfois inférieur face à Max. Mais tous les pilotes en F1 pensent légitimement qu’ils sont les meilleurs la plupart du temps : c’est par exemple le cas de George Russell qui pense qu’il pourrait battre Max Verstappen, à voiture égale.
« Oui, absolument. Personne n’est imbattable. Et vous traversez ces phases où les équipes et les pilotes ensemble dominent, et les gens pensent que si je me retrouvais face à eux, je ne pourrais pas rivaliser. Et vous devez croire en vous-même. »
« Nous tous ici croyons tous en eux-mêmes. Et pour moi personnellement, vous savez, je suis le coéquipier de Lewis Hamilton, Lewis est le plus grand de tous les temps. Et Max est tout à fait à son niveau. Donc, oui, je crois absolument en moi-même que nous pourrions nous battre dans des conditions équitables. »
Max Verstappen est-il prenable l’an prochain ? Pour Lewis Hamilton, cela dépendra d’abord du niveau de la Red Bull en Australie…
« Cela dépend vraiment... s’ils ont encore une seconde et demie d’avance à la première course, comme cette année, non [il ne sera pas possible d’aller battre Max] » répond Lewis de manière laconique.
Quant à Carlos Sainz, il estime que cette deuxième moitié de saison a bien montré que Max Verstappen n’était pas invincible, loin de là.
« Autant je pense que Max a fait un travail incroyable cette année, autant la seconde moitié de la saison montre bien que huit pilotes sont à moins d’un dixième les uns des autres. Nous pourrions tous le battre chaque semaine. Il a été extrêmement bon, à dominer avec une voiture dominante et extrêmement bon pour ne pas faire d’erreurs dans la seconde moitié de la saison. Et c’est ce qui lui a valu, pour moi, le titre de pilote de l’année et le championnat. »
« Mais la seconde moitié de la saison montre juste que lorsque nous avons tous des voitures plus égales, nous pouvons tous nous affronter et nous rendre la vie difficile. Et tout le monde commence à faire des erreurs quand il est sous pression, tout le monde commence à se plaindre de sa voiture, tout le monde commence à se plaindre dans les médias de sa voiture. Et tout tourne autour de la gestion de la pression et de ne pas avoir cette marge. Chaque fois que vous n’avez pas deux ou trois dixièmes de marge sur votre plus proche rival ou votre coéquipier, soudainement, la pression augmente et tout le monde est humain. »