L’accident de Romain Grosjean a jeté de la peur sur l’ensemble du paddock, et ce même après avoir vu le Français s’extraire par ses propres moyens de la carcasse brûlante de sa Haas VF-20.
Bien que l’issue de l’accident vu ce jour soit heureuse, les pilotes auraient pu décider de ne pas retourner dans leur voiture pour disputer la course, conscients que le pire venait d’être évité.
Mercedes a d’ailleurs expliqué que ses deux pilotes n’auraient pas été autorisés à repartir si Grosjean avait été blessé, mais Max Verstappen pense que les équipes devraient obliger les pilotes à reprendre le volant dans ce genre de solution.
"Je ne vois pas pourquoi on ne voudrait pas courir. Si j’étais directeur d’équipe, je le virerais de sa place" a déclaré Verstappen. "Si le gars ne voulait pas courir et que j’étais le directeur, je lui dirais ’eh bien tu ne t’assiéras plus jamais dans la voiture’."
Un commentaire sans grande empathie qui ne manquera pas de faire réagir, et qui a déjà attiré l’attention de Jack Aitken, pilote de F2, qui a notamment eu à faire face à l’accident mortel d’Anthoine Hubert l’an dernier.
"Je ne souhaite à personne l’expérience qui lui ferait réaliser à quel point il a tort" a écrit Aitken sur Twitter. "C’est simplement dire que nous sommes tous humains, et que cette scène était traumatique, surtout lorsqu’on ne connaissait pas l’état de santé de Romain. Nous sommes ici pour courir, oui, mais pas dans toutes les circonstances. Je suis sûr que le fait de savoir qu’il allait bien les a aidés."
Pour Lewis Hamilton, la décision de courir après un accident est plus factuelle. Compte tenu du fait que Grosjean allait bien, le septuple champion du monde a fait confiance à la FIA pour savoir que la piste était sûre.
"Nous ne sommes pas les régulateurs de la sécurité" note le pilote Mercedes F1. "Nous sommes ici pour faire un travail et l’on s’appuie sur la FIA, qui connaît la sécurité, et on lui fait confiance."