Sebastian Vettel et Fernando Alonso se sont affrontés à de nombreuses reprises en Formule 1 durant les 15 dernières années, les deux champions du monde ayant même croisé le fer pour dérocher les titres au début des années 2010.
Mais si l’Allemand affirme avoir un grand respect pour son rival espagnol, il explique en revanche ne jamais avoir eu de relation avec lui en dehors des circuits, à l’inverse de ce qu’il a connu avec Lewis Hamilton par exemple.
"Je l’admire en tant que compétiteur," a déclaré le jeune retraité au podcast Beyond the Grid au sujet de son remplaçant chez Aston Martin F1.
"Il a été l’un des plus durs et nous avons connu de belles batailles si serrées en fins de championnats, en 2010 et 2012 en particulier, et cela reste l’un de mes meilleurs souvenirs. Tout cette tension au matin du Grand Prix du Brésil 2012, cette préparation. Je ne sais pas pour les autres qui étaient probablement plus détendus, mais pour moi, c’était très intense et je pense que nous étions tous les deux très nerveux."
"J’ai une très grande estime pour Fernando en tant que pilote. Il possède un tel talent naturel, une détermination incroyable, un grand instinct de la course, et tout cela, il ne l’a jamais perdu. Vous pouvez voir à quel point il aime la course. Il est si passionné."
"En revanche, je ne le connais pas en tant que personne. Je ne dirais pas que nous ne nous entendons pas, car je pense que nous nous respectons mutuellement. Mais nous n’avons jamais eu la possibilité d’apprendre à nous connaitre, de passer du temps ensemble en dehors des circuits."
"Nous n’avons peut-être pas connu un moment comme celui avec Lewis (suite au contact au Grand Prix d’Azerbaïdjan 2017) qui nous a rapprochés. Je pense que Fernando est un grand compétiteur, l’un des plus grands que j’ai jamais affrontés car il était toujours là et ne reculait devant rien, mais il était aussi très respectueux dans les batailles roue contre roue et j’ai beaucoup apprécié cela. Mais nous ne nous connaissions pas si bien et c’est la raison pour laquelle nous n’avions pas vraiment de relation."
"Peut-être que nous sommes trop différents. Nous partageons la passion de la course mais durant toutes ces années, nous n’avons jamais pu prendre le temps de nous connaitre. C’est probablement comme à l’école ou au travail, il y a ce collègue que vous respectez mais vous ne le connaissez pas vraiment."
"Je m’entends bien avec Lewis avec qui je partage certains points de vue, et c’est peut-être aussi le cas avec Fernando mais nous n’avons jamais eu cette alchimie pour rentrer dans le vif du sujet. Je dirais donc que malgré notre passion commune, nous sommes deux personnes très différentes."
"En termes d’âge (Vettel a 35 ans, Alonso 41), je suppose que nous sommes désormais plus proches. L’écart a toujours été le même bien évidemment, mais j’imagine que je suis plus proche de lui qu’un pilote âgé de 20 ans. Mais nous sommes probablement à deux stades très différents de nos vies, malgré le fait que nous ayons couru l’un contre l’autre pendant si longtemps."