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Vettel comprend l’inquiétude de la Finlande face à la Russie

"Vous voulez être protégé, autant que vous pouvez l’être"

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, la Finlande a demandé son rattachement à l’OTAN pour se protéger de possibles actions de la Russie. Interrogé sur ce sujet très politique dans l’émission Question Time de la BBC, Sebastian Vettel a révélé qu’il comprend cette demande, surtout face à l’horreur que subit l’Ukraine et à l’escalade que promet régulièrement Vladimir Poutine.

"Je connais beaucoup de Finlandais et la Finlande a une longue frontière avec la Russie" a déclaré Vettel. "La Finlande a été en guerre avec la Russie, il y a longtemps. Donc je peux tout à fait comprendre le besoin de protection. Je pense que l’exemple de l’intimidateur dans la cour de récréation est un bon exemple."

"Vous voulez être protégé, autant que vous pouvez l’être. Je pense que le problème est que vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Et donc nous pouvons nous demander maintenant ce qui nous a amené dans ce pétrin et qui est en faute et si nous aurions dû voir les signes plus tôt."

"Mais une chose que nous ne devons pas oublier, c’est que les Ukrainiens souffrent aujourd’hui, demain, et probablement pour longtemps, et en entendant certaines des familles qui fuyaient l’Ukraine et essayaient de chercher un abri, je ne peux pas imaginer la souffrance."

"Je dois être honnête, c’est quelque chose que je ne peux pas comprendre. J’ai grandi à une époque où il n’y avait jamais de guerre, disons si proche. Evidemment, je voyage dans le monde, je vois beaucoup d’endroits et je sais que c’est un privilège de vivre comme nous le faisons en Europe."

"Je pense donc que la première chose à faire, la règle numéro un, est de prendre soin de l’Ukraine. Il y a eu un long débat animé en Allemagne, pour savoir si nous devrions fournir des armes ou non. Au final, il s’est avéré que oui, et l’Allemagne fournit des armes."

"Mais la menace est évidemment que ça puisse s’intensifier. Vous ne savez pas ce que Poutine et la Russie, enfin Poutine, principalement, va faire. Mais nous devons faire tout ce que nous pouvons pour l’arrêter et aider les gens qui se sentent menacés ou surtout les gens qui souffrent, comme les Ukrainiens."

Difficile de prévoir "les conséquences" de la dépendance

Selon lui, le débat sur l’aide à l’armement de l’Ukraine doit se faire en pensant d’abord aux civils : "C’est exactement le débat qui a lieu en Allemagne : Que faisons-nous ? Nous avons besoin d’énergie, sinon qu’en est-il de l’économie et de nous, etc. Mais d’un autre côté, est-ce que cet argent finance la guerre et fait du mal aux gens ?"

"C’est le point le plus difficile. Quand on y réfléchit, ça devient compliqué et la réponse n’est pas si facile. Mais en attendant, comme je l’ai dit, il ne faut pas oublier les gens. Les gens meurent, les gens souffrent. Nous devons donc trouver une solution."

Vettel regrette que de nombreux pays d’Europe aient installé une dépendance face à d’autres pays, et a fortiori face à la Russie : "Le problème était d’installer cette dépendance en premier lieu. Les gouvernements font partie de ceux qui font face à cela tous les jours. Vous n’êtes pas seuls."

"Il y a beaucoup de gens qui vous consultent, beaucoup d’experts, quel que soit le sujet. Si c’est sur l’énergie, il y a des experts en énergie qui vous consultent, vous aident et vous guident. Je trouve difficile d’imaginer être un expert en tout, on ne peut pas l’être."

"Donc vous dépendez des gens qui vous entourent et vous choisissez les gens qui vous entourent et ensuite vous devez faire le meilleur compromis. Avec Poutine et l’Allemagne, je pense qu’il y a beaucoup de raisons de dire que les choix que nous avons faits étaient mauvais. Maintenant, c’est évident pour tout le monde, mais c’était déjà évident pour les gens qui consultaient à l’époque."

"Je crois qu’au Royaume-Uni, vous êtes très dépendants de la Norvège en tant que fournisseur d’énergie. Alors bien sûr, la Norvège semble beaucoup plus stable et sûre, mais vous ne savez pas si dans une décennie, la Norvège aura changé. C’est peu probable, mais ce que je veux dire, c’est que vous ne savez jamais quelles personnes seront au pouvoir, ni ce qu’elles pourraient choisir".

"Vous avez un bon exemple avec le Brexit, juste pour dire qu’en termes de conséquences notamment, ce n’est pas si facile. Ça peut devenir populaire et dire ’oh oui, sortons, votons pour sortir’. Mais les gens ne savent pas ou ne comprennent pas ce pour quoi ils votent."

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